TROUBADOUR STYLE
Une sculpture troubadour ?
L'équivalent sculpté de la peinture « troubadour » semble quasi inexistant. Une exception cependant : Clémence de Sermézy, élève de Chinard, et amie de Révoil et de Richard. Dans de petits groupes en terre cuite, Clémence de Sermézy transposa en sculpture, dans les années 1814-1828, la scène de genre et choisit des sujets illustrant un Moyen Âge onirique qu'elle découvrit notamment dans les romans du comte de Tressan (Jehan de Saintré et la Dame des Belles Cousines, musée du Petit Palais).
Dans les années 1830-1840, des sculpteurs, tels que Barye, Antoine Etex ou Marie d'Orléans, retinrent, pour leurs statuettes, des personnages médiévaux. Mais, ces sculptures appartiennent au romantisme et non à l'équivalent sculpté de la peinture proprement troubadour. Parmi les sculpteurs romantiques, plus originale est Félicie de Fauveau, proche de la duchesse de Berry et qui dut, en 1830, s'exiler à Florence. Là, elle exécuta un groupe en marbre (1836), Paolo et Francesca (collection particulière, en partie détruit), groupe qu'elle inscrit dans une sorte de châsse néo-gothique proche du « style à la cathédrale » cher à Marie-Caroline duchesse de Berry.
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Écrit par
- Marie-Claude CHAUDONNERET : docteur, H.D.R. du C.N.R.S. au laboratoire de recherche en histoire de l'art du Centre André Chastel
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Média
Erich Lessing/ AKG-images
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