SUÈDE
Nom officiel | Royaume de Suède (SE) |
Chef de l'État | Le roi Carl XVI Gustaf (depuis le 15 septembre 1973) |
Chef du gouvernement | Ulf Kristersson (depuis le 18 octobre 2022) |
Capitale | Stockholm |
Langue officielle | Suédois |
Unité monétaire | Couronne suédoise (SEK) |
Population (estim.) |
10 578 000 (2024) |
Superficie |
447 425 km²
|
Une économie tournée vers l'extérieur
L'économie suédoise occupe dans le monde une situation sans commune mesure avec le chiffre de la population du pays. Le PIB par habitant s'élevait en 2007 à 36 200 euros, ce qui le situe aux toutes premières places mondiales. Cette réussite n'est pas due aux conditions naturelles ; celles-ci sont au contraire assez médiocres : climat rude, sol ingrat, sauf en Scanie, absence de sources d'énergie jusqu'à la mise en exploitation du réseau hydrographique. Les seuls atouts ont été l'abondance de bois et de fer, encore que les conditions d'extraction de celui-ci aient été difficiles dans l'extrême nord du pays.
Le développement économique est assez récent ; le pays est resté pauvre jusqu'au milieu du xixe siècle. C'est surtout à partir des années 1870 que la croissance devint manifeste, fondée d'abord sur l'industrie du bois, puis sur celle du papier et enfin sur la métallurgie, reprenant et développant la tradition industrielle du Moyen Âge.
Les données traditionnelles de la puissance suédoise
La croissance a été alors particulièrement forte jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, plus rapide que dans les autres pays industriels de l'Europe. La Suède a profité de sa neutralité, mais moins qu'on ne le croit généralement ; si elle n'a pas connu de destructions ni de pertes de vies humaines, son économie a souffert de l'isolement et des difficultés de ravitaillement. Plus importante a été sa remarquable résistance à la grande dépression des années 1930.
Après la Seconde Guerre mondiale, la croissance s'est maintenue, et elle a trouvé de nouveaux relais à l'exportation, dont l'étroitesse du marché intérieur avait déjà ancré la tradition dans l'économie : la moitié des effectifs d'Ericsson était implantée hors des frontières avant la Première Guerre mondiale. Les nécessités de la reconstruction de l'Europe après le conflit mondial ont favorisé le développement des entreprises suédoises dont le statut de neutralité du pays avait permis de préserver le potentiel et l'outil de travail. En 1970, la Suède est ainsi devenue le quatrième pays le plus riche du monde en termes de PIB par habitant. Pour parvenir à ce résultat, elle s'est appuyée sur les secteurs de production qui faisaient sa force depuis la fin du xixe siècle.
Une agriculture moderne
Malgré des conditions naturelles mauvaises, l'agriculture suédoise est efficace et enregistre d'excellents rendements (de 35 à 40 q à l'hectare en moyenne pour le blé, 5 000 kg de lait par vache). Elle permet au pays d'avoir une autosuffisance à peu près complète. Cela est dû à une bonne organisation des agriculteurs, grâce au système coopératif, et à des prix à la production assez élevés. Le coût de l'alimentation s'en ressent, et la politique a visé à concentrer les activités agricoles sur les terres les meilleures. Néanmoins, la population active dans l'agriculture a fortement diminué depuis les dernières décennies, surtout dans le nord. Les terres cultivées, qui représentent en 2006 moins de 10 % de la superficie totale du pays, sont en effet situées principalement à l'extrême sud. La baisse du nombre d'exploitations et du pourcentage de terres cultivées a été en partie compensée par des gains de productivité qui garantissent la pérennité de l'autosuffisance alimentaire.
Puissance de l'industrie
À la fin des Trente Glorieuses, la Suède est l'un des pays les plus industrialisés du monde. La principale caractéristique de cette industrie est d'être tournée vers l'extérieur.
Les industries exportatrices reposent fondamentalement sur le bois et le papier d'une part, le fer, la métallurgie et les équipements industriels et de transport d'autre[...]
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Régis BOYER : professeur émérite (langues, littératures et civilisation scandinaves) à l'université de Paris-IV-Sorbonne
- Michel CABOURET : professeur de géographie humaine, économique et régionale à l'université de Metz, U.F.R. de lettres et sciences humaines, membre de l'Académie Gustave-Adolphe d'Uppsala (Suède)
- Maurice CARREZ : ancien élève de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm et de l'Institut national des langues et civilisations orientales, professeur d'histoire contemporaine à l'institut des hautes études européennes de l'université de Strasbourg
- Georges CHABOT : directeur honoraire de l'Institut de géographie de l'université de Paris
- Jean-Claude MAITROT : professeur de droit public à l'université de Paris-V-René-Descartes
- Jean-Pierre MOUSSON-LESTANG : professeur émérite d'histoire contemporaine à l'université Robert-Schuman, Strasbourg
- Lucien MUSSET : maître de conférences à l'université de Caen
- Claude NORDMANN : professeur à l'université de Lille-III
- Jean PARENT : professeur à l'université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
Classification
Médias
Autres références
-
SUÈDE, chronologie contemporaine
- Écrit par Universalis
-
ALLEMAGNE (Histoire) - Allemagne du XVIe et du XVIIe s.
- Écrit par Georges LIVET
- 6 508 mots
- 7 médias
...exclu des affaires allemandes. L'Empereur lance l' édit de Restitution qui lèse les intérêts protestants, surtout en Allemagne du Nord. En 1630, le roi de Suède Gustave-Adolphe débarque en Poméranie avec une armée. Trois raisons le décident : défense de son propre pays, extension de la domination suédoise... -
BERGSLAG
- Écrit par Georges CHABOT
- 313 mots
- 1 média
Le terme de Bergslag désignait au Moyen Âge un groupement minier, avec ses forêts, ses villages, ses forges, auquel étaient accordés des privilèges spéciaux ; puis, à partir du xvie siècle, on a appelé ainsi tout l'ensemble des bergslag. Cet ensemble, mal délimité, s'étend sur le Värmland,...
-
BERNADOTTE FOLKE (1895-1948)
- Écrit par Laurent BARCELO
- 1 046 mots
Le 17 septembre 1948, deux hommes en uniforme israélien abattent à bout portant le comte Folke Bernadotte, médiateur de l'organisation des Nations unies, et son adjoint le colonel français Sérot, alors qu'ils traversent la localité de Katamon pour se rendre à Jérusalem. Soldat, humaniste...
-
BERNADOTTE JEAN-BAPTISTE (1763-1844), roi de Suède et de Norvège sous le nom de CHARLES XIV (1818-1844)
- Écrit par Jean MASSIN
- 547 mots
- 1 média
Fils d'un magistrat de Pau, engagé à dix-sept ans, sergent-major en 1788 et connu alors sous le sobriquet de « Belle Jambe », Bernadotte prend ses grades dans les armées de la Révolution, devient le lieutenant de Jourdan à l'armée de Sambre-et-Meuse puis de Bonaparte à l'armée d'Italie. Ambassadeur...
- Afficher les 81 références