SUISSE
Nom officiel | Confédération suisse (CH) |
Chef de l'État et du gouvernement | Viola Amherd (depuis le 1er janvier 2024) |
Capitale | Berne 1
|
Langues officielles | Allemand, français, italien (le romanche est une langue officielle localement) |
Unité monétaire | Franc suisse (CHF) |
Population (estim.) |
8 932 000 (2024) |
Superficie |
41 291 km²
|
Article modifié le
Situation économique
Sa position géographique, au cœur de l'Europe, et la taille réduite de son marché intérieur confèrent à la Suisse une situation économique caractérisée, d'une part, par son haut degré d'ouverture et sa capacité d'innovation technologique et, d'autre part, par l'importance de ses relations commerciales avec les pays de l'Union européenne (UE).
Ouverture et innovation : les moteurs économiques de la Suisse
Avec plus de 8 millions d'habitants, la Suisse se caractérise par une économie plus ouverte que celle d'autres grands pays industrialisés comme l'Allemagne, la France, les États-Unis ou le Japon. Plusieurs facteurs expliquent cet état de fait.
Tout d’abord, la taille réduite de son marché domestique rend la Suisse très dépendante des importations. Cependant, et malgré l'étroitesse de son marché, plusieurs des biens de grande consommation qu’elle produit atteignent un seuil de rentabilité. La balance commerciale connaît un solde positif d’une trentaine de milliards par an, en forte hausse depuis le début des années 2000. L’exportation de biens et services représente plus de la moitié du PIB depuis les années 1990, les importations représentant en moyenne 40 % du PIB. Seuls les matières premières, les produits de consommation et l’énergie sont davantage importés qu’exportés. En revanche, la balance commerciale de la Suisse est positive, voire très fortement positive pour les biens d’équipement. Ce résultat est d’autant plus significatif que la Suisse a dû faire face, à partir de 2010, à d’ importantes fluctuations du taux de change de sa monnaie par rapport à l’euro (€) et au dollar. En effet, le franc suisse (CHF), valeur refuge pour les investisseurs confrontés à la crise internationale de 2008-2009, s’est fortement apprécié à partir de 2010, ce qui aurait pu pénaliser les exportations. L’été de 2011 a été rude pour la monnaie helvétique, dont le taux de change est passé de 1,23 CHF pour 1 € en juillet 2011 à 1,05 CHF le mois suivant, pour se situer autour de 1,20 CHF en septembre de la même année, taux plancher auquel la Banque nationale suisse (BNS) a fini par renoncer : en 2017-2018, le taux s’est stabilisé entre 1,10 et 1,20 CHF.
Signe de la bonne santé de l’économie suisse, l’impact sur les exportations de cette appréciation du franc suisse a donc été limité, même si les petites et moyennes entreprises ont davantage souffert de cette fluctuation que les grandes entreprises, qui ont pu réduire leurs marges sans modifier leurs volumes de production, situation difficilement tenable pour les PME. La balance courante est restée largement excédentaire, même en 2011, en grande partie grâce au redressement des marchés financiers internationaux des capitaux, lesquels ont largement profité aux revenus d’investissement des filiales des banques et des compagnies d’assurance suisses installées à l’étranger. Parallèlement, la relative détérioration des exportations suisses au cours de cette période a été compensée par la forte demande mondiale de biens et services suisses. Au final, les exportations de la Confédération restent fortes, les économies émergentes d’Asie de l’Est constituant pour celles-ci des débouchés particulièrement importants : de 2009 à 2013, plus d’un tiers de la croissance globale des exportations suisses leur est imputable. La Suisse est ainsi le pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) qui a le plus de liens commerciaux avec ces économies émergentes.
Autre caractéristique importante de l’économie suisse, celle-ci doit compenser ses fortes importations par des économies d'échelle, qu’elle réalise grâce à ses exportations. Le solde positif du montant des biens et marchandises exportés (36,9 milliards de francs suisses en 2016) montre[...]
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Bernard DEBARBIEUX : professeur à l'université de Genève (Suisse)
- Frédéric ESPOSITO : docteur ès sciences politiques, chargé de cours, responsable de la Plate-forme Europe
- Bertil GALLAND : homme de lettres, éditeur
- Paul GUICHONNET : professeur honoraire à l'université de Genève
- Adrien PASQUALI : docteur en littérature française, chercheur auprès du Fonds national suisse de la recherche scientifique
- Dusan SIDJANSKI : professeur honoraire à l'université de Genève et à l'Institut universitaire d'études européennes
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
Classification
Médias
Autres références
-
SUISSE, chronologie contemporaine
- Écrit par Universalis
-
ALPES
- Écrit par Jean AUBOUIN , Bernard DEBARBIEUX , Paul OZENDA et Thomas SCHEURER
- 13 217 mots
- 11 médias
Outre les Alpes franco-italiennes, les Alpes occidentales comprennent également lesAlpes suisses, avant de disparaître, par inflexion axiale, sous le charriage des Alpes orientales. Analogues dans l’ensemble, les Alpes suisses sont toutefois marquées par certains traits originaux qui autorisent parfois... -
ALSACE
- Écrit par Encyclopædia Universalis , Françoise LÉVY-COBLENTZ et Raymond WOESSNER
- 6 484 mots
- 2 médias
En développant la coopération transfrontalière, l'Alsace s'inscrit dans un destin rhénan. Depuis 1975, la Conférence du Rhin supérieur associe l'Alsace à plusieurs Kreise (subdivisions administratives) des Länder de Rhénanie-Palatinat et de Bade-Wurtemberg ainsi qu'aux cantons... -
ARMÉE - Typologie historique
- Écrit par Paul DEVAUTOUR et Encyclopædia Universalis
- 12 929 mots
- 21 médias
Le système militairesuisse depuis plus de cent ans, avec un effectif infime d'officiers de carrière, demeure un modèle inégalé. Il le doit au civisme remarquable des populations de la Confédération helvétique, dont l'apprentissage de la démocratie remonte au xiiie siècle, et aux traditions... -
BÂLE
- Écrit par Bernard DEGEN
- 1 542 mots
- 3 médias
Au contact avec la France et l'Allemagne, Bâle (en allemand Basel) est la porte d'entrée de la Suisse vers l'Europe du Nord. La ville, qui forme avec les communes de Riehen et Bettingen, le canton de Bâle-Ville, le plus petit de Suisse en termes de superficie (37 km2), est également...
- Afficher les 69 références