SARANDON SUSAN (1946- )
Actrice de cinéma américaine, née le 4 octobre 1946 à New York.
Diplômée d'art dramatique en 1968 à l'université catholique d'Amérique, à Washington, Susan Sarandon, de son vrai nom Susan Abigail Tomalin, fait un peu de mannequinat et décroche quelques petits rôles au cinéma et à la télévision. En 1975, elle se fait remarquer en incarnant brillamment la naïve ingénue du film culte The Rocky Horror Picture Show et en donnant la réplique à Robert Redford dans The Great Waldo Pepper (1975, La Kermesse des aigles).
Ce sont deux films de Louis Malle (dont elle partage alors la vie), Pretty Baby (1978, La Petite) et Atlantic City (1980), qui la propulsent sous les feux des projecteurs. Dans les deux cas, Sarandon interprète des femmes d'abord présentées comme de simples objets du désir masculin, avant de révéler leur intelligence et leur indépendance. Son incarnation de la serveuse désabusée qui rêve de devenir croupière d'Atlantic City lui vaut sa première nomination pour un oscar. Elle donnera ensuite une interprétation moderne du personnage d'Ariel dans le film Tempest(1982, La Tempête) inspiré de la pièce éponyme de William Shakespeare, et jouera le rôle d'une scientifique transformée en vampire dans le film fantastiqueThe Hunger (1983, Les Prédateurs), des œuvres plus confidentielles.
Après avoir souvent interprété des personnages à la sensualité à fleur de peau mais sans beaucoup d'épaisseur en début de carrière, Susan Sarandon va devenir une actrice polyvalente, douée d'une grande profondeur émotionnelle. C'est le portrait qu'elle compose d'un professeur de littérature à la sexualité très libre dans la comédie romantique Bull Durham (1988, Duo à trois) qui la consacrera star. C'est aussi sur le tournage de ce film qu'elle rencontre Tim Robbins, avec lequel elle fonde une famille. Le couple se fait remarquer par ses prises de position politiques actives et publiques en faveur de causes de gauche. Susan Sarandon obtient plusieurs autres nominations aux oscars pour son rôle de la serveuse devenue hors-la-loi du road movie féminin Thelma et Louise (1991), celui de la mère à la recherche d'un traitement capable de sauver son fils atteint d'une maladie rare dans Lorenzo'sOil (1992, Lorenzo) et enfin celui d'une avocate débutante dans The Client (1994, Le Client). Elle finit par décrocher cette récompense pour son interprétation peu glamour mais poignante d'Helen Prejean, une religieuse qui accompagne les condamnés à mort jusqu'à leur exécution dans Dead Man Walking (1995, La Dernière Marche), écrit et réalisé par son mari, Tim Robbins. Susan Sarandon tourne une seconde fois sous la direction de Robbins dans un film traitant du théâtre fédéral de l'époque du New Deal, Cradle Will Rock (1999, Broadway 39e rue), dans lequel une troupe de comédiens se bat pour la liberté d'expression et tente de monter une comédie musicale gauchiste pendant la Grande Dépression des années 1930.
Au début des années 2000, Susan Sarandon est à l'affiche de comédies dramatiques telles Igby Goes Down (2002, Igby) ou Elizabethtown (2005, Rencontres à Elizabethtown). Elle renoue également avec les thèmes politiques qui lui tiennent à cœur, comme son opposition à la guerre d'Irak, qu'elle a choisi d'exprimer à l'écran avec In the Valley of Elah(2007, Dans la vallée d'Elah), où elle incarne la mère d'un soldat américain qui disparaît lors de sa première permission au retour du front d'Irak. Elle dénonce également la corruption de certains milieux, notamment le monde automobile, avec Speed Racer (2008, Speed Racer) et celui de la finance dans Wall Street : Money Never Sleeps (2010, Wall Street : l’argent ne dort jamais). D’une inspiration proche, mentionnons également The CompanyyouKeep (2012, Sous surveillance[...]
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
Classification