SVALBARD
L'archipel de Svalbard, dans l'océan Arctique, a probablement été découvert par les Vikings dès le xiie siècle, puis redécouvert par Barents en 1596. Il a été incorporé à la Norvège en 1925. Il comprend de nombreuses îles dont les principales sont Spitzberg (ou Spitsberg), Nordaustland, Barentsöya, Edgeöya. Sa superficie totale est de 62 700 km2. Les terrains, très divers, vont du Paléozoïque, voire du Précambrien, au Tertiaire avec des intrusions volcaniques et ont été affectés de nombreuses dislocations. Les îles, rongées par les glaciers, sont très déchiquetées, percées de longs fjords entre lesquels s'avancent les presqu'îles. À 1 100 kilomètres du pôle, en partie couvertes de glaces et plongées tout l'hiver dans la nuit, elles ont servi autrefois de stations pour la chasse à la baleine et au phoque ; elles ne présenteraient pas un grand intérêt si elles n'avaient pas une importance stratégique certaine pour surveiller le débouché arctique de la Russie, qui s'y est implantée, officiellement pour exploiter un gisement houiller. Svalbard comptait, en 2004, 2 400 habitants dont les deux tiers étaient norvégiens et un petit tiers russes. Le centre administratif est Longyearbyen. Pendant l'été, où l'ensoleillement est permanent, les îles se couvrent de fleurs et attirent de nombreux touristes (station de Hotellneset). L’instauration par la Norvège, en 1977, d'une zone économique exclusive de 200 miles a suscité un différend avec l'U.R.S.S. sur les frontières maritimes autour de Svalbard. Celui-ci n’est toujours pas résolu au début du xxie siècle.
En 2006, la Norvège, avec le financement d'autres pays, a entrepris la construction d’une banque de conservation de semences dans une montagne du Spitzberg. La chambre forte est destinée à protéger les espèces végétales du monde entier de la menace d'une catastrophe globale, comme une guerre nucléaire ou des catastrophes naturelles provoquées par le réchauffement climatique. Achevé en février 2008, le sarcophage stocke les graines à une température comprise entre – 20 0C et – 30 0C et pourra héberger environ 4,5 millions d'échantillons.
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Écrit par
- Georges CHABOT : directeur honoraire de l'Institut de géographie de l'université de Paris
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Autres références
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ARCTIQUE (géopolitique)
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