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SYMMAQUE, lat. QUINTUS AURELIUS SYMMACHUS (340 env.-env. 402)

Orateur romain appartenant à une famille de noblesse récente mais en ascension rapide, Symmaque doit à une éloquence remarquable d'accéder aux plus hauts honneurs civiques. Il est à Rome le champion de la résistance païenne au christianisme triomphant. Malgré des tentatives répétées, il ne parvient pas à obtenir la réinstallation dans la curie de l'autel de la Victoire déplacé par Gratien en 382 ; cet autel faisait figure de symbole de la tradition païenne. Sa carrière politique (il est proconsul d'Afrique en 373, préfet de Rome en 384, consul en 391) est, à deux reprises, sérieusement menacée par l'appui qu'il donne aux usurpateurs Maxime (387) et Eugène (392). Symmaque est essentiellement un traditionaliste attaché aux symboles du passé (lettres classiques, religion ancestrale, privilèges de l'ordre sénatorial). Il nous reste de lui une correspondance (regroupée en dix livres comme les Lettres de Pline le Jeune), huit discours (fragments) et ses Relationes, au nombre de quarante-neuf, c'est-à-dire ses rapports de préfet de Rome, le plus important étant celui qu'il consacre à l'autel de la Victoire (troisième Relatio) et qui constitue une apologie du paganisme digne d'intérêt.

— Richard GOULET

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Écrit par

  • : docteur de troisième cycle, chargé de recherche au C.N.R.S.

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  • ROME ET EMPIRE ROMAIN - L'artisanat sous l'Empire

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    ...corporations les plus touchées sont celles des transporteurs (surtout les armateurs qui sont responsables de l'importation du blé) et des boulangers. En 384, Symmaque (Relatio, 14) décrit l'organisation qui fait vivre Rome : elle nécessite l'activité des associations (corpora) qui procurent la...