Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

CANAL CARPIEN SYNDROME DU

Le canal carpien est un défilé fibro-osseux situé entre la paume de la main et le poignet ; il est limité en arrière par le carpe et en avant par le ligament annulaire. Dans ce canal inextensible vont vers la main les tendons fléchisseurs et leur gaine, entourant le nerf médian qui véhicule la sensibilité cutanée des trois premiers doigts, d'une partie du quatrième, jamais du cinquième.

On appelle syndrome du canal carpien la compression du nerf médian dans ce canal. Cette compression peut être due à de nombreux facteurs. Le syndrome du canal carpien pourra être évoqué devant une douleur partant du poignet et ressentie dans le territoire sensitif du nerf médian, sous forme de paresthésies à prédominance nocturne avec hypoesthésie et maladresse des mouvements. Le diagnostic est confirmé par le signe de Tinel, douleur du territoire du médian déclenchée par la percussion du canal carpien avec un marteau à réflexes. L'électromyogramme, dans les formes rebelles, peut montrer des anomalies nettes, justifiant l'intervention. Sinon, le traitement des formes banales consiste en une infiltration de corticoïdes dans le canal carpien, avec un résultat très souvent satisfaisant.

La survenue d'un syndrome du canal carpien implique la recherche de sa cause, le plus souvent un remaniement du tissu conjonctif contemporain de la ménopause, parfois une téno-synovite d'effort des fléchisseurs d'origine sportive ou professionnelle. Beaucoup plus rarement, on retrouvera un myxœdème, une amylose, une synovite inflammatoire ou microcristalline, une fracture du poignet insuffisamment réduite. On a aussi associé ce syndrome au diabète, à la grossesse et aux changements hormonaux.

Enfin, il est admis aujourd'hui que le syndrome du canal carpien est la cause la plus fréquente de ce qu'on appelait les « acroparesthésies » des membres supérieurs, dont le traitement passe d'abord par la prise externe d'anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), puis par l'infiltration intracanalaire de corticoïdes.

— Jean-Paul CAMUS

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : professeur de rhumatologie à l'université de Paris-VI-Pierre-et Marie-Curie

Classification