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SYPHILIDES

Il est traditionnel d'appeler syphilides certaines manifestations cutanéo-muqueuses des diverses périodes de la syphilis. Les syphilides pigmentées font suite à la roséole, laissant au cou notamment le fameux « collier de Vénus ». Dans la phase secondaire de la syphilis, des papules lenticulaires infiltrées sont disséminées sur tout le corps, mais sont surtout caractéristiques aux paumes et aux plantes. Des variations de taille (syphilide géante) et surtout des réactions de surface leur confèrent des aspects trompeurs, simulant d'autres dermatoses (syphilides psoriasiformes, acnéiformes, impétigineuses, varicelliformes). On les reconnaît par l'infiltration de leur base et leur groupement « élégant » en arceaux, en festons, qui s'affirme quand la syphilide vieillit. Sur les muqueuses, les syphilides secondaires réalisent divers types d'érosions plus ou moins suintantes et parfois végétantes, riches en tréponèmes, source majeure de la contagion. Durant la période tertiaire de la syphilis, les syphilides nodulaires, ulcérées ou non, groupées en formations circinées, aboutissent à des cicatrices atrophiques indélébiles avec troubles de la pigmentation. Toutes ces manifestations s'accompagnent de réactions sérologiques spécifiques de la syphilis et elles régressent rapidement sous l'effet du traitement.

— Pierre de GRACIANSKY

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    – les syphilides pigmentées, surtout fréquentes chez la jeune femme, qui font suite à la roséole et siègent autour du cou ;