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SYRIE

Population (estim.) 23 607 000 (2025) 2
  • Entre 6 et 8 millions de personnes ont quitté le pays depuis le début de la guerre civile
Superficie 185 180 km²
    Nom officiel République arabe syrienne
    Dirigeant de facto Ahmed al-Charaa - depuis le 1er décembre 2024 (de son nom de guerre Abou Mohammed al-Joulani)
    Premier ministre de transition Mohammed al-Bachir - depuis le 10 décembre 2024
    Capitale Damas
    Langue officielle Arabe
    Population 23 594 623 habitants (2023)
      • Selon le Haut-Commissariat des Nations unies, entre 6 et 8 millions de personnes ont quitté le pays depuis le début de la guerre civile.
      Superficie 185 180 km²

        Article modifié le

        La Syrie musulmane

        Les premières incursions arabes en Syrie furent le fait de Bédouins pillards que le calife Abū Bakr, successeur de Muhammad, voyait sans déplaisir quitter l'Arabie. Mais après que ces bandes eurent défait les forces byzantines (Adjnadain, 634), le calife envoya des troupes pour conquérir la Syrie. Son armée rencontra celle de l'empereur Héraclius sur le Yarmouk, le 20 août 636, et l'écrasa. Cette victoire décida du sort du pays. Alep et Antioche tombèrent sans résistance. Jérusalem opéra une reddition honorable en 638, après deux ans de blocus. Césarée fut occupée en 640.

        Omar, successeur d'Abū Bakr, partagea la Syrie en cinq gouvernements militaires : Damas, Homs, Palestine, Jourdain et Syrie du Nord. Les habitants conservèrent leur langue, leurs tribunaux, leurs institutions municipales. Ils ne subirent pas de persécutions religieuses. Mais ils furent soumis à de lourds impôts : impôt foncier et capitation. L'occupation militaire arabe avait pour but principal l'exploitation des autochtones.

        La période omeyyade

        Grande Mosquée de Damas - crédits :  Bridgeman Images

        Grande Mosquée de Damas

        Les choses changèrent avec le calife Mu‘āwiyya, fils de Abū Sofrān l'un des conquérants de la Syrie et membre du clan illustre des Omeyyades, qui avait arraché le pouvoir à ‘Alī, cousin et gendre du prophète. Mu‘āwiyya déplaça le centre du califat de Kūfa, en Iraq, à Damas. Il se fit élire roi à Jérusalem, pria au Calvaire et sur le tombeau de Marie, épousa une Syrienne et gouverna son empire en s'appuyant sur les Syriens. Libéral et tolérant, il maintint en place les fonctionnaires chrétiens. Son chancelier, son médecin furent chrétiens. Il fit instruire son fils et successeur Yazid par un moine, fit rebâtir l'église d'Édesse détruite par un tremblement de terre. Il fonda la dynastie des Omeyyades (660-684), à laquelle succéda la dynastie apparentée des Marwānides (684-750).

        Pendant cette période, l'empire arabe atteignit sa plus grande extension. Il fut divisé en neuf grandes provinces, et la province-capitale, celle de Syrie-Palestine, connut son plus brillant développement.

        La Syrie demeurait largement chrétienne, surtout dans les campagnes. Les conversions à l'islam n'étaient nombreuses que dans les villes, parmi les prisonniers de guerre, et chez les Arabes syriens. À la fin du premier siècle de l'hégire (vers 722), on évaluait la population à 4 millions d'habitants, et le nombre des musulmans à 200 000. La langue usuelle était le syriaque. La population était divisée en quatre classes : les musulmans d'origine ; les maulā(convertis), fanatiques et ambitieux ; les dhimmi, ou « gens du Livre », chrétiens, juifs et sabéens, soumis aux impôts, mais conservant leur statut civil et leurs juridictions ; les esclaves, prisonniers de guerre ou victimes de rapts, qui faisaient l'objet d'un commerce prospère.

        Les Arabes avaient apporté à Damas la musique et la poésie. Les Syriens cultivaient les sciences, la philosophie, la médecine, les arts plastiques et leurs architectes édifièrent d'admirables monuments : en particulier, à Jérusalem, en 692, la mosquée Al-Aqsā et la Coupole du Rocher improprement appelée « mosquée d'Omar ».

        Ce florissant empire fut malheureusement affaibli par les luttes contre son voisin byzantin et finalement détruit par des dissensions internes.

        Contre Byzance, la guerre, qui ne cessa jamais tout à fait, fut marquée de quelques revers arabes : invasion des Mardaïtes anatoliens vers 687 ; échec de Soliman (Solaymān) devant Constantinople en 717.

        Les guerres internes se présentèrent d'abord comme des séquelles de la querelle qui avait opposé Mu‘āwiyya à ‘Alī. Le fils de ce dernier fut battu à Kerbela et périt dans la bataille. (Les musulmans shī‘ites commémorent toujours ce deuil.) En 683, le Hedjaz (Hidjāz) se révolta à son tour. Les Médinois furent[...]

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        Médias

        Syrie : carte administrative - crédits : Encyclopædia Universalis France

        Syrie : carte administrative

        Syrie : drapeau - crédits : Encyclopædia Universalis France

        Syrie : drapeau

        Restitution du portique-galerie d'une maison de Sergilla, Syrie - crédits : C. Duvette

        Restitution du portique-galerie d'une maison de Sergilla, Syrie

        Autres références

        Voir aussi