SYSTÈME SOLAIRE
Le système solaire est l’un des très nombreux systèmes planétaires qu’abrite notre Galaxie, la Voie lactée. Autour de l'étoile centrale, notre Soleil, orbitent huit planètes, des planètes naines et d'autres petits corps, tels les astéroïdes et les comètes, ainsi que des poussières interplanétaires. La plupart des planètes sont elles-mêmes accompagnées de satellites naturels (ou lunes), de taille et de composition diverses. Les objets du système solaire présentent l’immense avantage d'être à la portée des instruments scientifiques, qu'il s’agisse de télescopes terrestres, d’observatoires spatiaux ou encore de sondes interplanétaires capables d’aller les explorer in situ. Au-delà des spectaculaires images que ces instruments nous livrent, les données collectées nous fournissent une information détaillée sur leur histoire et les conditions physico-chimiques dans lesquelles ils se sont formés. De ce point de vue, le système solaire, que l’on croyait unique jusqu’à la découverte de la première exoplanète en 1995, constitue un socle de connaissance essentiel pour l’exoplanétologie, une discipline émergente qui vise à étudier les systèmes planétaires autres que celui du Soleil et à les comparer pour mieux les comprendre.
Tour d’horizon du système solaire
Le centre du système solaire est occupé par le Soleil, dont les caractéristiques en termes de masse et de diamètre en font une étoile moyenne parmi les quelque 200 milliards qui composent la Voie lactée. Le Soleil n’est pas pour autant d’un type très répandu : moins de 10 % de ces objets célestes lui sont comparables et, parmi ceux-ci, environ la moitié ne vivent pas isolés, mais forment des systèmes dits stellaires – constitués de deux (système binaire), trois étoiles (système triple) ou plus qui sont en orbite les unes autour des autres.
La luminosité du Soleil est due aux réactions thermonucléaires qui ont lieu en son cœur, fusionnant notamment les noyaux d’hydrogène entre eux pour former des noyaux d’hélium à une température de 15 millions de kelvins (K), selon un processus physique qui n’a bien été compris qu’à la toute fin des années 1930. La surface solaire (appelée photosphère), d’une température moyenne de 5 500 K, est le siège de fréquents épisodes éruptifs, au cours desquels notre étoile éjecte dans l’espace environnant des bouffées de particules énergétiques potentiellement dangereuses pour les êtres vivants. Cependant, ces événements restent rares et limités dans la durée, ce qui fait du Soleil une étoile relativement peu active.
Il est désormais bien établi que la naissance des étoiles, par effondrement de grandes quantités de gaz et de poussières amassées au sein de vastes ensembles nébuleux appelés nuages moléculaires, s’accompagne de la formation de planètes, rocheuses ou gazeuses, et de nombreux autres plus petits corps, tels les planètes naines, les astéroïdes ou les comètes. En effet, lors de leur effondrement, et à cause de leur mouvement de rotation initiale, les nuages moléculaires s’aplatissent progressivement pour prendre une forme de galette, appelée « disque protoplanétaire ». Sauf cas exceptionnel, ces disques sont perpendiculaires à l’axe de rotation de l’étoile centrale en formation. C’est donc en leur sein que prend place la formation des planètes, qui s’étale sur des périodes allant de quelques dizaines à une centaine de millions d’années. Le système solaire, âgé de 4,5 milliards d’années, conserve l’empreinte de ces temps reculés dans les trajectoires pratiquement coplanaires de ses planètes et petits corps, presque toutes contenues, à peu de choses près, dans le plan de l’écliptique (plan de l’orbite terrestre autour du Soleil). Enfin, les orbites des corps en révolution autour du Soleil sont pratiquement circulaires, à l’exception de celles[...]
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Écrit par
- Arnaud CASSAN : maître de conférences habilité à diriger des recherches, Sorbonne université, Institut d'astrophysique de Paris
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