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TABRĪZ

Iran : carte administrative - crédits : Encyclopædia Universalis France

Iran : carte administrative

Chef-lieu de la province iranienne de l'Azerbaïdjan oriental (45 650 km2 ; 3 603 456 habitants lors du recensement de 2006), Tabrīz se trouve au carrefour des routes et des voies ferrées reliant le plateau iranien à la mer Noire et aux pays du Caucase.

Dans le long couloir orienté du sud-est au nord-ouest de la vallée de l'Adji Tchay, entre les édifices volcaniques et montagneux du Sahand au sud et du Karadja dagh au nord, Tabrīz s'est développée à 1 367 mètres d'altitude près du confluent du Meïdan Tchay, petite rivière descendant du mont Sahand, dont les eaux irriguent la ville, non loin de la pointe nord du lac d'Ourmia, ce qui lui permet de commander le croisement de la route sud-nord qui longe la rive orientale du lac et conduit vers la Transcaucasie, mais suffisamment à l'amont pour que la traversée du fleuve soit encore relativement facile entre des rives stables, avant son élargissement dans des fonds marécageux.

Tabrīz a joué un rôle considérable dans l'histoire iranienne. Bien que ses origines soient obscures et en dépit des destructions causées par les séismes (ixe-xie s.), c'est déjà une bourgade prospère à l'époque prémongole. Promue au rang de capitale de la Perse par les Ilkhān, après Marāghe, aux xiiie et xive siècles, elle reste le centre des principautés turkmènes au xve siècle et redevient la capitale de la Perse au début de l'époque sāfāwide (xvie s.). Prospère au xviie siècle, elle souffre alors de séismes et d'épidémies. Sa plus grande prospérité se situe au xixe siècle, et elle demeure la porte de l'Iran vers l'Occident jusqu'à ce que les grands événements du xxe siècle (la révolution russe, qui ferme la frontière ; le « miracle » du pétrole et le Transiranien, qui donnent la suprématie à la route du golfe Persique ; la révolution islamique) la relèguent au rang de capitale régionale, dotée cependant d'une université importante.

Tabrīz, un centre régional, foyer actif d'artisanat et de redistribution (céréales, tabacs, coton) ainsi que d'industries alimentaires, pétrochimiques, textiles, de constructions mécaniques et électriques, de matériaux de construction et centre incontesté de l'Azerbaïdjan oriental. La population, qui comptait 598 600 habitants au recensement de 1976, était passée à 1 378 935 en 2006, manifestant un dynamisme renaissant après la crise des années 1950 et 1960. À part les vestiges de la mosquée Bleue (1465), peu de monuments anciens subsistent.

— Jean CALMARD

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Écrit par

  • : chargé de recherche au C.N.R.S., chargé de conférences à l'École pratique des hautes études (IVe section)

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Autres références

  • ARCHITECTURE SÉFÉVIDE - (repères chronologiques)

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    1501 Shāh Isma'il prend le pouvoir en Azerbaïdjan et fonde la dynastie séfévide, qui prétend descendre de Shaykh Safī al-Dīn (1234-1252), fondateur d'un ordre de derviches à Ardabil. La nouvelle dynastie appartient au shī'isme duodécimain qui devient dès lors religion d'État et qui contribue à créer...

  • AZERBAÏDJAN IRANIEN

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    • 426 mots

    Région située au nord-ouest des plateaux de l'Iran, l'Azerbaïdjan iranien, qui comptait 5 821 860 habitants lors du recensement de 2006, est divisé administrativement en deux provinces : Azerbaïdjan oriental (3 325 540 hab.) et Azerbaïdjan occidental (2 496 320 hab.), avec respectivement...

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