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TAÏNO

Indiens de langue arawak qui, au début du xvie siècle, habitaient les Antilles : Porto Rico, Hispaniola et la région orientale de Cuba. Les Taïno ont disparu, victimes des maladies et du travail forcé introduits par la colonisation.

L'économie avait pour base l'agriculture sur brûlis. La culture la plus importante était celle du manioc. Les Taïno cultivaient aussi la patate douce et le maïs qu'ils consommaient grillé ou vert. Ils étaient d'habiles artisans. Ils fabriquaient de la poterie mais excellaient surtout dans le travail de la pierre et du bois. Bien que les Espagnols aient beaucoup parlé de l'or des Taïno, très peu d'objets de ce métal ont été découverts ; ceux que l'on connaît sont en or martelé. Les villages pouvaient compter jusqu'à un millier de maisons et leur population atteignait parfois 5 000 personnes. Les murs étaient faits de poteaux de bois et de roseaux, et le toit était de chaume. Les habitations étaient disposées autour d'une place centrale, qui servait de terrain pour le jeu de balle pratiqué par les Taïno. Les chefs des villages rendaient hommage aux chefs territoriaux de leur choix. Ils constituaient avec leur suite une aristocratie qui dominait les autres classes sociales : paysans, artisans et esclaves.

Animistes, les Taïno croyaient aux esprits des morts et aux esprits des phénomènes naturels. Ceux-ci pouvaient être contrôlés par l'intermédiaire des zemis ou idoles qui devenaient le lieu de résidence de ces esprits. Sculptées dans la pierre ou le bois, ces idoles avaient généralement la forme d'hommes et de femmes grotesques. Chaque maison en possédait au moins une. Les zemis des chefs avaient des pouvoirs particuliers et étaient installés dans des temples situés à la périphérie des villes ; on se les conciliait par des chants, par des danses et par des offrandes de nourriture.

— Susana MONZON

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