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TANNAIM

Mot hébreu dérivé de la racine araméenne teni, qui signifie « enseigner », « transmettre oralement », tannaim est l'appellation des rabbins des ier et iie siècles, de l'époque de Hillel à la rédaction de la Mishna. Les deux siècles de la période des tannaim sont habituellement divisés en cinq générations — division abstraite et souvent arbitraire, qui permet cependant de situer la chronologie des rabbins qui sont mentionnés dans la Mishna. Deux dates importantes scandent la période des tannaim : l'an 70, date de la chute de Jérusalem ; l'an 135, date de la révolte de Bar Kokhba et de la chute de Betar. La première marque la fin de la période du second Temple et le transfert du centre de l'enseignement rabbinique à Javné, par Johanan ben Zakkai. La répression de la révolte de Bar Kokhba marque la fin de l'école de Javné et le déplacement du centre intellectuel du judaïsme en Galilée (Tibériade). Les personnalités les plus éminentes de cette seconde période sont Rabbi Aqiba, Rabbi Siméon bar Johaï, Rabbi Méir et Rabbi Juda, dit le Nassi, titre honorifique porté par le président de toutes les instances religieuses, le Sanhédrin.

L'œuvre principale des tannaim consista à compiler des règles éthiques et des lois rituelles, réunies en un code appelé Mishna, dans le souci de sauvegarder l'unité du peuple juif, gravement compromise par la perte de son indépendance nationale et de son centre religieux et politique. La collection des règles et des lois commença à Javné et fut poursuivie par Rabbi Aqiba. La sélection et la rédaction finale furent en grande partie l'œuvre de Juda ha-Nassi. Les règles et lois non incluses dans la Mishna ont été réunies dans un corpus complémentaire, dit Tosefta.

Un certain nombre d'enseignements tannaïtiques ne figurent ni dans la Mishna ni dans le Tosefta ; ce sont les beraïtot, littéralement « ce qui a été exclu », « enseignements extérieurs ».

Les tannaim étaient encore les représentants du peuple juif devant les autorités romaines.

— Gabrielle SED-RAJNA

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