TAPHONOMIE
Terme proposé par Efremov en 1940. La taphonomie est l'étude de l'enfouissement sous toutes ses formes aboutissant à la formation de gisements fossilifères : elle prendra alors en compte les fossiles proprement dits, c'est-à-dire les restes organiques dans les gisements, mais aussi les mécanismes de formation des gisements avec les diverses actions chimiques, biologiques qui entrent en jeu. Du point de vue analytique, la taphonomie sera l'étude de la géométrie de la fossilisation : abondance, orientation, position des fossiles dans le gisement.
1. Abondance des fossiles dans un gisement. Cette question est importante, car elle pose le problème de la fameuse notion de gisement « riche » en fossiles. Elle montre l'importance de la définition claire des types de fossiles (organismes entiers, fragments, microfossiles), de leur variété (plusieurs ou un seul genre, espèce ou famille), ainsi que les problèmes de représentation mathématique de l'abondance.
2. Orientation. Il est important de reconnaître la disposition des fossiles dans les strates, car elle peut permettre de savoir quelle est la situation des restes par rapport à leur mode de vie. Il peut y avoir une sorte de « granulométrie » des fossiles. Il faut aussi étudier la position des restes par rapport aux figures de sédimentation, leur orientation dans l'espace, l'orientation et la disposition des différentes parties des individus les unes par rapport aux autres. La position, autochtone ou allochtone, doit déterminer si l'organisme qui a donné le fossile vivait ou non à l'endroit où on l'a observé.
3. Déformation. Ce terme sera pris au sens large, et on y inclura aussi bien les détériorations diverses (cassures, usures, fragmentations, abrasions) que les déformations stricto sensu, où par exemple l'intervention de forces tectoniques est évidente.
La taphonomie doit aussi comprendre la chimie de la fossilisation : la connaissance de la composition chimique des fossiles et de leur encaissant donne des indications sur la formation du gisement fossilifère.
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Écrit par
- Jacques PHILIPPON : docteur de troisième cycle
Classification
Autres références
-
MTOTO, préhistoire
- Écrit par Brigitte SENUT
- 796 mots
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