Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

TAPISSERIE DE BAYEUX

Tapisserie de Bayeux - crédits : Spencer Arnold/ Getty Images

Tapisserie de Bayeux

La broderie de la reine Mathilde, communément appelée la Tapisserie de Bayeux, a été commandée par le demi-frère de Guillaume le Conquérant, l'évêque Odon de Conteville, après la conquête de l'Angleterre par les Normands en 1066. Il est très probable que cette œuvre de grande dimension, d'environ 70 mètres de longueur pour 50 centimètres de hauteur, était destinée à la cathédrale de Bayeux qu'Odon avait fait reconstruire et qu'il consacre en 1077. La tapisserie narre, avec une foule de détails sur la vie au xie siècle, l'accession du duc de Normandie au trône d'Angleterre à travers 58 scènes légendées, depuis la désignation de Guillaume par le roi d'Angleterre, Edouard le confesseur, en 1064, jusqu'à son avènement en 1066 (la tapisserie est conservée à Bayeux au musée de la Tapisserie).

Véritable instrument de la propagande normande, cette broderie fut exécutée avec des fils de laine teints avec des pigments naturels dans différents coloris de jaune, de rouge, de vert, de bleu, et en noir, brodés, avec des aiguilles en bronze, sur huit segments de toile de lin de longueur différentes. Au xixe siècle le nom de la reine Mathilde, épouse de Guillaume le Conquérant, fut associé à l'œuvre et la réalisation de la broderie lui fut attribuée à tort. On a longtemps pensé que les auteurs de cet ouvrage étaient des brodeurs anglo-saxons, mais des recherches récentes y voient désormais l'œuvre d'artistes normands travaillant dans les environs de Bayeux.

— Christophe MOREAU

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Média

Tapisserie de Bayeux - crédits : Spencer Arnold/ Getty Images

Tapisserie de Bayeux

Autres références

  • BANDE DESSINÉE

    • Écrit par
    • 22 913 mots
    • 16 médias
    ...pour raconter une histoire s’avère aussi ancienne que l’écriture elle-même, comme en témoignent de nombreux papyrus et peintures de l’Égypte antique. Les Romains n’ignorent pas le récit en images (décor sculpté de la colonne Trajane, vers 113 après J.-C.), devenu banal au Moyen Âge, qui donne un exemple...
  • ENCADREMENT DES ŒUVRES, histoire de l'art occidental

    • Écrit par
    • 2 362 mots
    ...est évident et l'on ne sait plus parfois si le peintre représente, en trompe l'œil, un tableau suspendu au mur ou une fenêtre ouverte sur les jardins. La « tapisserie » de Bayeux, au xie siècle, s'accompagne d'une bordure brodée tantôt décorative et animalière, tantôt narrative et s'apparentant aux...
  • ROMAN ART

    • Écrit par
    • 20 556 mots
    • 19 médias
    Peu de ces œuvres ont survécu, en raison de leur fragilité même. C'est ce qui fait le prix de la tapisserie de Bayeux – en fait une broderie –, qui sur soixante-dix mètres de longueur – et encore ne nous est-elle pas parvenue complète – relate la conquête de l'Angleterre. On pense qu'elle a été...
  • TISSUS D'ART

    • Écrit par , , et
    • 22 617 mots
    • 8 médias
    ...cette production tardive. Mais, concurremment, les brodeurs italiens, allemands et anglais produisaient des broderies tout aussi raffinées. En France, la Tapisserie de Bayeux, en réalité une broderie en laine au point de chaînette, que l'on date du xie siècle et qui aurait été brodée par la femme...