- 1. D'« Antarctica » à « Tara »
- 2. Les premières expéditions de « Tara »
- 3. L'expédition « Tara Arctic » (2006-2008) : dix-huit mois de dérive à travers la banquise
- 4. L'expédition « Tara Oceans » (2009-2012) : une exploration de l'écosystème planctonique
- 5. L'expédition « Tara Oceans Polar Circle » (2013)
- 6. La mobilisation en faveur des océans
- 7. Bibliographie
- 8. Sites internet
TARA, goélette
Depuis 2003, le fonds de dotation Tara Expéditions co-organise des missions scientifiques à travers le globe avec pour principales thématiques l'océan et le changement climatique. À bord du voilier Tara, scientifiques et marins sillonnent les océans et travaillent ensemble pour collecter des données et récolter des échantillons qui sont ensuite étudiés dans des laboratoires du monde entier. À l'occasion de chaque mission scientifique, l'équipe de Tara Expéditions se mobilise pour partager avec le grand public ses connaissances sur le monde des océans.
D'« Antarctica » à « Tara »
En 1989, la goéletteAntarctica, nom originel de Tara, sort du chantier de la Société française de constructions navales (S.F.C.N.) à Villeneuve-la-Garenne. C'est alors l'un des plus grands dériveurs polaires jamais construits. Conçu par l'ingénieur Michel Franco et les architectes Luc Bouvet et Olivier Petit, ce voilier pèse 120 tonnes, mesure 36 mètres de longueur, 10 mètres de largeur, et possède deux safrans. À la demande de son propriétaire, l'explorateur Jean-Louis Étienne qui rêve de naviguer dans les extrêmes géographiques, il a été construit sans quille, afin de limiter sa prise dans la glace. Ses formes arrondies lui permettent d'être soulevé par la banquise plutôt que d'être broyé par la compression des glaces. Antarctica présente également d'autres particularités : il est doté d'une coque en aluminium, matériau qui supporte bien les basses températures, et d'un dôme en PVC (polychlorure de vinyle) qui permet de conserver à l'intérieur de l'habitacle la chaleur des rayons du soleil. Jean-Louis Étienne fera avec Antarctica cinq ans d'expédition en Antarctique, en Patagonie et au Spitzberg.
En 1999, le navigateur néo-zélandais Peter Blake rachète le voilier pour servir la cause environnementale. Rebaptisée Seamaster, la goélette reprend le cap de l'Antarctique pour une mission d'un an. En décembre 2001, alors qu'il a quitté les glaces pour étudier les effets des rejets industriels dans l'Amazonie, Peter Blake est assassiné à bord de sa goélette par des pirates.
Séduit par ce voilier d'expédition, mais aussi convaincu du bien-fondé des actions pour l'environnement, Étienne Bourgois, directeur de la marque Agnès b., décide d'acquérir en 2003 la goélette pour des expéditions scientifiques, mais aussi artistiques. Rebaptisée Tara, la goélette repart pour de nouvelles aventures.
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Écrit par
- Anna DENIAUD
: journaliste, correspondante d'expédition à bord de
Tara - Christian SARDET
: coordinateur scientifique de l'expédition
Tara Oceans etTara Oceans Polar Circle
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Médias