TECHNIQUES DE STIMULATION CÉRÉBRALE
La stimulation cérébrale profonde
Principe et indications
Le principe de la stimulation cérébrale profonde (SCP) est d’implanter des électrodes au sein du cerveau pour modifier des fonctions cérébrales. Cette technique a été initialement utilisée dans le traitement des mouvements anormaux, puis dans la maladie de Parkinson, l’épilepsie ou encore les troubles obsessionnels compulsifs. Certains travaux de recherche montrent l’efficacité durable de la stimulation cérébrale profonde dans des cas de dépression résistante aux traitements médicamenteux classiques. D’autres travaux en cours étudient les effets de cette technique dans l’anorexie mentale. La SCP est une technique invasive réservée aux maladies les plus sévères et aux troubles avec de fortes répercussions sur le quotidien.
Dans la maladie de Parkinson, les zones principalement implantées sont le noyau sous-thalamique, le pallidum interne ou le noyau intermédiaire du thalamus. Dans la dépression, les électrodes stimulent le cortex cingulaire antérieur, alors que dans l’anorexie mentale, on vise le cortex cingulaire subcallosal. Différentes cibles ont été utilisées pour les patients souffrant de troubles obsessionnels compulsifs, avec des résultats comparables : le bras antérieur de la capsule interne, le noyau caudé, le noyau accumbens ou le noyau subthalamique.
Procédure
La procédure de soin débute par la pose d’électrodes dans des zones spécifiques du cerveau impliquées dans le symptôme que l’on souhaite traiter. Ces électrodes sont reliées à un neurostimulateur qui leur envoie des impulsions de hautes fréquences. On identifie les zones à implanter lors de la réalisation d’une imagerie cérébrale après pose de repères sous la peau. Les électrodes sont ensuite posées sous anesthésie locale au travers d’une petite ouverture du crâne.
Contre-indications et effets secondaires
L’âge du sujet conditionne l’accès à cette technique qui est réservée aux moins de 75 ans. Lors de la pose chirurgicale, les deux complications possibles sont l’infection ou l’hémorragie. Après mise en route de la stimulation, les effets secondaires à craindre sont ceux d’une modification de l’humeur : apparition ou aggravation d’une dépression ou d’une manie. Des addictions ont aussi été décrites comme possible effet secondaire.
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Écrit par
- Lila MEKAOUI : médecin psychiatre, praticien hospitalier
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