TEGUCIGALPA
Capitale de la république du Honduras, Tegucigalpa est située sur des collines encerclées de montagnes, à près de 1 000 mètres d'altitude. Ancienne ville minière fondée en 1578 sur les versants du mont Picacho, Tegucigalpa, qui obtint le statut de ville en 1821, alterna dans le rôle de capitale avec Comayagua jusqu'en 1880. En 1938, la ville fusionna avec Comayaguela, située sur la rive opposée (sud) du río Choluteca, pour former le distrito central (« district central »).
L'activité industrielle, autrefois essentiellement destinée à la consommation locale, se développa dans les années 1970 à la suite de l'amélioration du réseau routier. La ville concentre la fabrication de textiles, la confection, l'industrie du tabac, du sucre, du bois, la métallurgie, l'industrie chimique, pneumatique et des machines agricoles. Un nombre grandissant de maquiladoras (usines d'assemblage étrangères) se sont implantées dans la métropole à la fin du xxe siècle. Les mines de la région extraient de l'argent, du plomb et du zinc. Le fret est acheminé par camion, depuis Puerto Cortés, sur la mer des Caraïbes, ou San Lorenzo, sur la côte Pacifique, via l'autoroute interocéanique. Celle-ci croise la route Panaméricaine qui traverse l'Amérique centrale, et plusieurs routes desservant les autres régions du pays rayonnent depuis Tegucigalpa. En revanche, elle est l'une des rares capitales au monde à n'être pas desservie par le chemin de fer et dépend en grande partie de l'aéroport international de Toncontín. En outre, la ville se trouve sur la trajectoire des cyclones ; en 1998, Mitch détruisit des milliers d'habitations, privant des dizaines de milliers de personnes de foyer, tandis que les principaux services locaux étaient gravement perturbés.
La croissance démographique de la ville (plus d'un million d'habitants en 2007) s'est accélérée dans les années 1990, ce qui a contribué aux pénuries d'eau et à l'augmentation du chômage et de la criminalité. À plusieurs reprises, l'armée a dû intervenir pour rétablir l'ordre. La pauvreté extrême est endémique et la délinquance est en hausse, notamment avec les maras, ces bandes de plusieurs dizaines de milliers de jeunes, liées aux trafics de drogue et d'armes.
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Écrit par
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
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HONDURAS
- Écrit par Noëlle DEMYK , Encyclopædia Universalis , David GARIBAY et Oruno D. LARA
- 8 794 mots
- 6 médias
...au sud et à l'est de Comayagua et dans l'Olincho. Grâce au boom minier, des nègres purent être importés en grand nombre au Honduras, particulièrement à Tegucigalpa. Avec une telle main-d'œuvre, la production s'éleva jusqu'à atteindre en 1584 un total officiel de 12 500 marcs d'argent. Dans sa lettre au...