- 1. Les premières techniques
- 2. Le télégraphe optique
- 3. Le télégraphe électrique
- 4. Le téléphone
- 5. Le télégraphe sans fil
- 6. La radiophonie et la radiotéléphonie
- 7. La transmission à distance des images fixes
- 8. La transmission à distance des images animées : la télévision
- 9. Un enchevêtrement de réseaux à couverture planétaire
- 10. Bibliographie
TÉLÉCOMMUNICATIONS Histoire
Le téléphone
À partir de 1860, les progrès dans la connaissance des phénomènes électriques et l'intérêt suscité par le télégraphe font resurgir le vieux rêve de l'humanité : se parler à distance. De nombreux essais sont alors tentés en utilisant la modulation par présence ou absence de courant comme dans le télégraphe, mais ils échouent tous. Ce sont finalement les études d'amélioration du télégraphe qui mèneront sur la voie, par hasard.
La « découverte » de Graham Bell
Avec l'arrivée des terminaux imprimants, la vitesse de transmission des dépêches a été doublée par rapport au système manuel de Morse qui était alors limité à quelque 30 mots par minute. Mais on était encore loin des capacités de transmission des lignes qui se chiffraient en dizaines de mots par seconde. Le nombre de dépêches ne cessant d'augmenter, il fallait trouver des solutions pour en transmettre plusieurs simultanément sur une même ligne.
En 1875, aux États-Unis, certains chercheurs, dont Elisha Gray (1835-1901), avaient constaté qu'il était possible d'utiliser non pas le courant continu mais des courants alternatifs pour actionner les électroaimants dans les récepteurs. En recourant à des courants de fréquences différentes, on pouvait à l'autre extrémité actionner simultanément des groupes différents d'électroaimants appartenant à des terminaux différents (télégraphie harmonique). C'est sur un tel dispositif que travaillaient, à Boston en 1875, Alexander Graham Bell (1847-1922) et son assistant Thomas Watson, quand ils trouvèrent la solution. Le montage qu'ils utilisaient présentant un défaut, un des contacts s'était soudé sous l'effet du fort courant qui le traversait. Bell entendit alors la voix de Watson sortant d'un électroaimant quand il parlait à l'autre extrémité.
Immédiatement, les deux hommes tentent d'exploiter leur découverte. Dès le 14 février 1876, avant même d'avoir réussi à faire fonctionner convenablement son dispositif, Bell s'empresse de déposer un brevet. Le même jour et presque à la même heure, Gray fait de même avec un montage différent mais pas plus opérationnel.
Ce n'est que le 10 mars 1876 que Bell et Watson réussissent une expérience mémorable. Ce jour-là, Bell prononce devant un montage qu'il a mis en place avec Watson, cette phrase historique : « Monsieur Watson, venez ici, j'ai besoin de vous ! ». Dans une autre pièce, quelques étages plus bas, Watson entend distinctement la voix de son maître sortir du dispositif. Le téléphone est né.
La paternité de l'invention fera l'objet de nombreux procès devant les tribunaux, vu les intérêts industriels et économiques en jeu. Dans son jugement final, en 1880, le tribunal prit acte du fait qu'aucun des deux dispositifs n'avait été réalisé au moment du dépôt en février 1876, que Bell fut le premier à présenter un montage qui fonctionnait, et il reconnut à Bell une antériorité de deux heures sur Gray dans le dépôt du brevet ! Thomas Edison (1847-1931), universellement connu pour être l'inventeur de la lampe à incandescence et du phonographe, mais qui contribua également aux progrès du téléphone, devait observer perfidement : « Bell n'a pas inventé le téléphone, il l'a découvert ! »
La querelle en paternité devait rebondir en 1887, aux État-Unis lorsque l'immigré d'origine italienne Antonio Meucci (1808-1896) intenta un procès pour obtenir l'annulation du brevet accordé à Bell au motif, entre autres, qu'il avait fait une demande provisoire de brevet en 1871 (celle-ci, faute de moyens, ne fut toutefois pas confirmée et expira en 1874). Ce procès s'arrêta en 1896 avec le décès de Meucci. L'histoire officielle (en dehors de l'Italie) ignora ensuite le nom de l'Italo-Américain pendant plus d'un siècle. Le 11 juin 2002,[...]
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Écrit par
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Médias
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