- 1. La téléphonie sans fil à la conquête du monde
- 2. La téléphonie sans fil s’ouvre aux données
- 3. L’expansion des réseaux de données sans fil
- 4. Le téléphone mobile, « couteau suisse » du sans-fil
- 5. Le micro-ordinateur portable et autres objets communicants
- 6. Vers une connectivité universelle
- 7. Bibliographie
TÉLÉCOMMUNICATIONS La communication sans fil
Portées par la téléphonie, les télécommunications sans fil connaissent une croissance vertigineuse dans le monde. Dans pratiquement tous les pays, le parc du téléphone sans fil dépasse désormais celui du filaire, ce dernier ayant même amorcé une décroissance. Il est devenu plus économique et plus rapide d’installer des réseaux sans fil que de mettre en place une infrastructure filaire pour assurer la couverture géographique d’un pays. Avec l’effondrement des prix, une grande partie de la population mondiale accède à ce nouveau moyen de télécommunication. L’engouement du public pour les commodités du sans-fil engendre une multitude d’offres à travers réseaux, terminaux et services de toutes sortes. Parti du téléphone, le mouvement s’étend à Internet, l’audiovisuel, la communication multimédia, au commerce, à tous les rouages de la société. Le téléphone sans fil est devenu un auxiliaire indispensable de la vie quotidienne qui bouscule l’équilibre socio-économique des pays.
La téléphonie sans fil à la conquête du monde
C’est dans le courant des années 1990 que les communications sans fil ont véritablement pris leur essor, quand les systèmes de radiotéléphonie cellulaire de deuxième génération (2G), fondés sur des techniques numériques, ont pris le relais des systèmes analogiques de la première génération. Ces derniers avaient du mal à trouver une clientèle en raison de coûts élevés, de terminaux encombrants et d’incompatibilités d’un pays à l’autre. En 1992, l’adoption et le lancement simultané dans sept pays européens du système GSM (Global System for Mobile Communications), promu par les opérateurs et industriels du Vieux Continent, ont permis de sortir la téléphonie sans fil de cette ornière. Le marché du nouveau système se situant d’emblée au niveau d’un continent, les industriels ont pu réaliser des économies d’échelle tant sur les matériels d’infrastructure que sur les terminaux. Des formules d’abonnements à bas coût, des terminaux miniaturisés bon marché et des possibilités d’itinérance entre pays, à l’heure du tourisme international, assurent alors le décollage de la téléphonie sans fil dans les pays d’Europe de l’Ouest. À la même époque, des systèmes concurrents se répandent en Amérique du Nord et dans les pays traditionnellement en avance d’Extrême-Orient (Japon, Corée du Sud, Hong Kong).
Après des décennies de stagnation, le téléphone mobile connaît alors un succès mondial, bien au-delà de ce que l’on a pu imaginer au départ. Le parc de terminaux mobiles, marginal en 1990, atteint le milliard en 2002, faisant jeu égal avec le téléphone fixe (qui, lui, aura mis un siècle pour atteindre ce seuil). En 2007, avec quelque 3,4 milliards de téléphones mobiles en service dans le monde, 50 p. 100 de la population mondiale est équipée. À la fin 2015, les réseaux de téléphonie sans fil couvrent presque tous les pays et le nombre de terminaux mobiles en service dépasse les 7 milliards.
Fait inédit dans l’histoire de l’humanité : en à peine un quart de siècle, une nouvelle technologie, quasi inexistante avant 1990, est devenue un phénomène planétaire qui affecte la vie de pratiquement chaque individu où qu’il se trouve. Seul le développement d’Internet, dans la foulée du téléphone mobile, a été aussi rapide.
L’essor fulgurant de ce terminal s’est fait au détriment du téléphone fixe, dont le nombre a stagné à partir de 2005 et a amorcé une légère décrue depuis 2009. Cela correspond à une période de changement dans les politiques d’équipement et dans les habitudes des consommateurs. Dans les pays aux réseaux encore peu développés – comme la Chine, les anciens pays de l’Europe de l’Est ou les pays d’Afrique –, le sans-fil était devenu plus économique et plus rapide que le filaire pour assurer une couverture totale. À la même époque, dans les pays[...]
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Alexandre COTARMANAC'H ECHEVARRIA : ancien élève de l'École polytechnique, ingénieur du corps des télécommunications
- René WALLSTEIN : ingénieur consultant
Classification
Médias
Autres références
-
4G, télécommunications
- Écrit par René WALLSTEIN
- 1 573 mots
Le déploiement en France du réseau de communications sans fil de quatrième génération pour les terminaux mobiles, la 4G, engagé en 2012 en direction des entreprises, s’est poursuivi et amplifié en 2013 vers le grand public. La France, comme ses voisins européens, suit ainsi le mouvement initié à...
-
ANTENNES, technologie
- Écrit par Jean-Charles BOLOMEY
- 5 197 mots
- 7 médias
Les possibilités offertes par la propagation des ondes électromagnétiques dans les milieux naturels sont exploitées à des fins multiples : radiodiffusion, télévision, radar, télécommunications, radionavigation...
Dans toutes ces applications, l'antenne désigne ce composant indispensable au...
-
ATMOSPHÈRE - La couche atmosphérique terrestre
- Écrit par Jean-Pierre CHALON
- 7 816 mots
- 7 médias
...La présence de couches ionisées (particules chargées électriquement) est une autre caractéristique de l’atmosphère qui a retenu depuis longtemps l’attention des spécialistes entélécommunications, en raison de leur aptitude à propager certaines ondes électromagnétiques sur de longues distances. -
BARAN PAUL (1926-2011)
- Écrit par Encyclopædia Universalis
- 368 mots
Ingénieur électricien américain, Paul Baran a inventé le concept de réseau distribué et, parallèlement aux travaux de l'informaticien britannique Donald Davies, la transmission de données par paquets. Ces inventions ont fourni les bases d'Internet.
Paul Baran naît le 29 avril 1926...
- Afficher les 47 références