- 1. La téléphonie sans fil à la conquête du monde
- 2. La téléphonie sans fil s’ouvre aux données
- 3. L’expansion des réseaux de données sans fil
- 4. Le téléphone mobile, « couteau suisse » du sans-fil
- 5. Le micro-ordinateur portable et autres objets communicants
- 6. Vers une connectivité universelle
- 7. Bibliographie
TÉLÉCOMMUNICATIONS La communication sans fil
La téléphonie sans fil s’ouvre aux données
Dès que le sans-fil a pris son essor dans les pays européens, les commodités qui firent le succès des petits téléphones mobiles (compacité, facilité d’utilisation, taux de couverture des réseaux important, mobilité durant les communications) allaient vite déborder du seul domaine de la téléphonie grâce aux SMS (Short Message Service), ces messages courts – ou « textos » – qui, à partir de la fin des années 1990, ont fini par constituer, à côté du téléphone, une source importante de revenus pour les opérateurs. Mais, c’est surtout, en 1999, le succès du iMode au Japon (des services multimédias spécialement ciblés pour les mobiles) qui convainc les opérateurs et les industriels du monde entier que la transmission/commutation de données – soit directement de mobile à mobile (dans le cadre d’un service de SMS enrichis du multimédia), soit pour accéder à Internet voire à la télévision – est appelée à se développer. Ces services représenteraient à terme un marché plus important que le simple téléphone.
Ce mouvement s’est affirmé à partir des années 2000, avec le succès d’une nouvelle génération de téléphones portables appelés smartphones. Ces derniers, outre la fonction téléphone, permettent de consulter le courrier électronique et Internet, entraînant une croissance importante du trafic de données.
Or les réseaux 2G, qui établissent entre les abonnés en communication des chemins ou circuits (technique dite à commutation de circuits) qu’ils sont seuls à utiliser pendant la durée de l’appel, sont mal adaptés à la commutation de données. Ces dernières, pour être traitées efficacement, nécessitent la mise en œuvre d’une autre technique qui a été mise au point pour Internet : la commutation de paquets. En traitant une connexion à Internet comme si c’était un appel téléphonique, les réseaux 2G ne peuvent pas tirer parti du caractère sporadique, marqué de fréquents silences (pendant lesquels la liaison reste inutilisée, mais occupée), des données circulant sur une liaison Internet. Ainsi, sur les réseaux 2G, les connexions à Internet sont limitées en débit (autour de 10 kbit/s) et en nombre (pour ne pas pénaliser le trafic téléphonique).
D’où le lancement des systèmes 3G, spécialement étudiés pour pouvoir commuter à volonté des circuits (voix) ou des paquets (données), selon les besoins. Prévus pour 2002, ils n’ont en fait été déployés qu’à partir de 2005 du fait de l’éclatement de la bulle Internet en 2001. Ce retard à faire évoluer les réseaux 2G afin d’y greffer la commutation de données pour servir dans de meilleures conditions la nouvelle demande.
Une première évolution, dite 2,5G, apparaît en 2001. C’est le GPRS (General Packet Radio System), une technique qui, par une simple évolution logicielle des commutateurs de services mobiles et des stations de base des réseaux GSM (cf. Télécommunications – Les transmissions radio), permet d’agréger un à huit canaux d’une cellule radio, selon les besoins (priorité étant cependant laissée au trafic téléphonique) pour la commutation/transmission de données en mode paquets. La ressource ainsi mobilisée peut être partagée entre tous les mobiles d’une même cellule radio. En parallèle, plusieurs protocoles – notamment le WAP (Wireless Application Protocol) – sont créés ou adaptés pour que l’accès à l’Internet mobile se plie aux conditions particulières des réseaux cellulaires (faible débit, temps de latence élevé, mobilité durant les sessions). Des portails Internet avec des services spécialement destinés aux usagers mobiles sont créés. Les SMS peuvent être enrichis d’images fixes ou de clips vidéo : ils sont alors appelés MMS (Multimedia Messaging Service). Mais, pour accéder à ces services, le public doit s’équiper de nouveaux téléphones compatibles GPRS.[...]
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Écrit par
- Alexandre COTARMANAC'H ECHEVARRIA : ancien élève de l'École polytechnique, ingénieur du corps des télécommunications
- René WALLSTEIN : ingénieur consultant
Classification
Médias
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