- 1. La téléphonie sans fil à la conquête du monde
- 2. La téléphonie sans fil s’ouvre aux données
- 3. L’expansion des réseaux de données sans fil
- 4. Le téléphone mobile, « couteau suisse » du sans-fil
- 5. Le micro-ordinateur portable et autres objets communicants
- 6. Vers une connectivité universelle
- 7. Bibliographie
TÉLÉCOMMUNICATIONS La communication sans fil
L’expansion des réseaux de données sans fil
L’adaptation des réseaux de radiotéléphonie n’est qu’un des moyens pour fournir les services de données. D’autres solutions, fondées sur une transposition dans le domaine du sans-fil de techniques spécifiquement développées pour l’interconnexion des ordinateurs à travers des réseaux locaux d’entreprise (RLE), se sont répandues en parallèle, pour répondre à des besoins spécifiques. Leur expansion rapide à partir de 2005, dans le sillage des micro-ordinateurs portables, et leur évolution rappellent celles des réseaux cellulaires.
Trois technologies – Bluetooth, WiFi et WIMAX –, qui couvrent des besoins différents, dominent ce secteur.
La technologie Bluetooth a été développée initialement pour remplacer les câbles entre les ordinateurs et leurs périphériques (imprimantes, enceintes connectées). Elle autorise un débit maximum de l’ordre de 1 Mbit/s. Le Bluetooth est utilisé en téléphonie mobile pour assurer les liaisons entre le corps du téléphone et les nombreux terminaux ou capteurs qui prolifèrent dans son sillage (par exemple un écouteur/microphone de type oreillette).
Le débit du Bluetooth est insuffisant pour remplacer la liaison filaire entre un micro-ordinateur et le modem ADSL. Pour ce type de besoin, c’est la technologie WiFi (Wireless Fidelity) qui a connu les faveurs des industriels et du public. Mise à l’étude en 1990, cette technique est apparue au tournant des années 2000. Elle s’est progressivement imposée pour les réseaux locaux sans fil (Wireless LAN). Elle est régie par une norme (IEEE 802.11) dont il existe de nombreuses déclinaisons (distinguées par des suffixes alphabétiques) nées en un peu plus d’une décennie, au fil des progrès techniques. Avec les premières éditions de la norme (IEEE 802.11a et b), les débits étaient limités à la dizaine de mégabits par seconde pour une portée d’une dizaine de mètres. Avec la norme IEEE 802.11g, une des plus courantes dans les années 2010, les débits atteignent les 50 Mbit/s à l’intérieur ou au voisinage immédiat des bâtiments et habitations. Apparue en 2009, la norme IEEE 802.11n permet d’atteindre des débits de plusieurs centaines de mégabits par seconde (jusqu’à 600 voire 1 000 Mbit/s) et des portées de plusieurs centaines de mètres en espace ouvert (jusqu’à 300 mètres).
Dans les entreprises, le WiFi est généralement déployé en complément, voire à la place des réseaux filaires de transmission de données. Chez les particuliers, des modems ou routeurs ADSL/WiFi permettent de raccorder entre eux et à Internet pratiquement tous les appareils informatiques et audiovisuels du logement familial. La facilité de mise en œuvre et la souplesse que procurent les réseaux WiFi sont telles que cette technique est rapidement sortie des locaux professionnels et des logements des particuliers pour se répandre sur les sites industriels, les campus et dans des lieux clos fréquentés par le public : cafés, restaurants, hôtels, gares, aéroports, etc. Des zones d’accès sans fil à Internet (hot spots) ont ainsi bourgeonné un peu partout à l’initiative de fournisseurs d’accès Internet (FAI), de sociétés spécialement constituées pour exploiter ce créneau, ou de particuliers. On a vu apparaître des « réseaux citoyens » promus par des particuliers ou groupements de particuliers qui ont accepté de mettre en commun leurs ressources domestiques pour constituer dans leur voisinage des aires d’accès gratuit à Internet. Cette approche a même été reprise par certains FAI qui proposent à leurs abonnés d’accepter (moyennant réciprocité) l’utilisation de leurs ressources ADSL/WiFi leurs autres clients quand ils sont de passage dans la zone de couverture. Même l’espace public ne résiste pas à cette conquête du WiFi. En effet, certaines organisations (Google à San Francisco, Municipalité de Paris, par exemple) équipent[...]
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Écrit par
- Alexandre COTARMANAC'H ECHEVARRIA : ancien élève de l'École polytechnique, ingénieur du corps des télécommunications
- René WALLSTEIN : ingénieur consultant
Classification
Médias
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