- 1. La téléphonie sans fil à la conquête du monde
- 2. La téléphonie sans fil s’ouvre aux données
- 3. L’expansion des réseaux de données sans fil
- 4. Le téléphone mobile, « couteau suisse » du sans-fil
- 5. Le micro-ordinateur portable et autres objets communicants
- 6. Vers une connectivité universelle
- 7. Bibliographie
TÉLÉCOMMUNICATIONS La communication sans fil
Le téléphone mobile, « couteau suisse » du sans-fil
L’expansion des réseaux sans fil a été accompagnée d’une véritable explosion du marché des terminaux. En quelques années, le téléphone portable est devenu un bien d’équipement de masse. À partir de 2006, les ventes mondiales annuelles de téléphones sans fil ont dépassé le milliard d’unités pour avoisiner deux milliards à partir de 2013.
Cet énorme marché est stimulé par une forte concurrence tant entre fabricants, qui mettent sur le marché des matériels incorporant de plus en plus de fonctions, qu’entre opérateurs qui n’hésitent pas à subventionner, voire à donner (en fait pour un euro symbolique) les terminaux mobiles afin de recruter de nouveaux clients. Le parc de mobiles se renouvelle ainsi à un rythme soutenu (de l’ordre de 15 à 18 mois), ce qui favorise la diffusion de nouveaux services.
En un peu plus de deux décennies, on est passé du simple téléphone dédié à la seule fonction téléphonique sur les réseaux 2G à un terminal multiréseau, multimédia, multifonction, multiapplication, véritable couteau suisse de la communication, constamment à portée de main et qui peut remplacer de nombreux terminaux spécialisés.
Depuis les années 1990, le téléphone mobile a bénéficié de l’apport des nouvelles technologies qui le rendent plus commode d’utilisation, l'enrichissent en nouvelles fonctions, l’ouvrent à de nouveaux services. L’amélioration importante des performances des batteries a permis d’augmenter progressivement les temps de veille et de communication. Ceux-ci se comptent désormais en jours et en dizaines d’heures. L’écran tactile se généralise. De nouveaux types d’écrans, à haute définition, sont apparus vers 2010. Les téléphones mobiles bénéficient des nouvelles technologies de codage et de transmission hertzienne mises en œuvre dans les générations successives de réseaux. De nouvelles antennes, de type MIMO (multiple inputs, multiple outputs), en augmentant la sensibilité des récepteurs, permettent de réduire la puissance d’émission des portables (devenue un enjeu de santé publique). Avec les progrès de la microélectronique, de la micro-informatique, les téléphones portables sont dotés de microprocesseurs de plus en plus puissants et de capacités en mémoire se comptant en dizaines de gigaoctets. La qualité de la fonction photo-caméra s’améliore, au point de rivaliser avec les appareils photographiques et caméras traditionnels. Sans cesse, de nouveaux capteurs débouchant sur de nouvelles fonctions sont incorporés dans les terminaux (par exemple le GPS, les lecteurs sans contact). La généralisation du WiFi et du Bluetooth permet le branchement du téléphone mobile sur une multitude d’objets connectés.
Cette évolution du téléphone mobile a été marquée par un certain nombre de ruptures qu’il est intéressant de mentionner. D’abord terminal monocorps, encore relativement encombrant et lourd à ses débuts (quoique sans proportion avec les terminaux de première génération), le téléphone mobile a bénéficié des nombreux efforts déployés pour sa miniaturisation et son allègement. On s’attache à améliorer la convivialité pour l’échange de SMS. Diverses solutions apparaissent pour agrandir l’écran et doter le terminal d’un clavier alphanumérique (avec des touches différentes pour les chiffres et les lettres) sans augmenter sa taille : téléphone à double corps du genre bivalve ou avec deux parties coulissant l’une sur l’autre.
L’année 2000 marque une rupture avec l’arrivée des premiers smartphones dont le pionnier a été le BlackBerry de la société RIM (Research in Motion Limited, renommée BlackBerry en 2013). Il s’agit de téléphones plats, plus larges que jusqu’alors, dotés d’un écran et d’un clavier alphanumérique sur les moitiés supérieure et inférieure de la face avant. Ce terminal est aussi doté de[...]
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Alexandre COTARMANAC'H ECHEVARRIA : ancien élève de l'École polytechnique, ingénieur du corps des télécommunications
- René WALLSTEIN : ingénieur consultant
Classification
Médias
Autres références
-
4G, télécommunications
- Écrit par René WALLSTEIN
- 1 573 mots
Le déploiement en France du réseau de communications sans fil de quatrième génération pour les terminaux mobiles, la 4G, engagé en 2012 en direction des entreprises, s’est poursuivi et amplifié en 2013 vers le grand public. La France, comme ses voisins européens, suit ainsi le mouvement initié à...
-
ANTENNES, technologie
- Écrit par Jean-Charles BOLOMEY
- 5 197 mots
- 7 médias
Les possibilités offertes par la propagation des ondes électromagnétiques dans les milieux naturels sont exploitées à des fins multiples : radiodiffusion, télévision, radar, télécommunications, radionavigation...
Dans toutes ces applications, l'antenne désigne ce composant indispensable au...
-
ATMOSPHÈRE - La couche atmosphérique terrestre
- Écrit par Jean-Pierre CHALON
- 7 816 mots
- 7 médias
...La présence de couches ionisées (particules chargées électriquement) est une autre caractéristique de l’atmosphère qui a retenu depuis longtemps l’attention des spécialistes entélécommunications, en raison de leur aptitude à propager certaines ondes électromagnétiques sur de longues distances. -
BARAN PAUL (1926-2011)
- Écrit par Encyclopædia Universalis
- 368 mots
Ingénieur électricien américain, Paul Baran a inventé le concept de réseau distribué et, parallèlement aux travaux de l'informaticien britannique Donald Davies, la transmission de données par paquets. Ces inventions ont fourni les bases d'Internet.
Paul Baran naît le 29 avril 1926...
- Afficher les 47 références