- 1. Les priorités de la télémédecine en France
- 2. Téléradiologie, télédialyse, télérythmologie : les secteurs les plus avancés
- 3. Télémédecine et parcours de soins dans la prise en charge des maladies chroniques
- 4. Télémédecine et personnes âgées : un domaine en plein essor
- 5. Améliorer l’offre de soins en prison
- 6. Bibliographie
- 7. Sites internet
TÉLÉMÉDECINE
Téléradiologie, télédialyse, télérythmologie : les secteurs les plus avancés
Certains actes de télémédecine sont devenus courants. Ce sont ceux qui utilisent des images (radiologie par exemple et communication visuelle et orale entre personnes) ou des signaux faciles à acquérir (cardiologie, constantes biologiques). C’est le cas de la télédialyse, qui permet à des malades présentant une insuffisance rénale de bénéficier d’une hémodialyse dans un établissement de santé local ou à la maison (dialyse péritonéale) tout en restant reliés à l’établissement médical, sans avoir à se déplacer dans un centre hospitalier universitaire. En sus du confort qu’elle apporte au malade, cette télédialyse, qui se pratique dorénavant dans toutes les régions françaises, permet de faire d’importantes économies de coût de santé en évitant des déplacements inutiles et des frais de personnel. En effet, la dialyse représente un coût d’environ trois milliards d’euros par an pour le système de santé.
Plus de 70 000 examens de la rétine chez des patients diabétiques ont aussi été interprétés à distance par des ophtalmologistes, grâce au réseau Ophdiat (ophtalmologie diabète télémédecine), et 15 000 patients cardiaques porteurs d’un défibrillateur ou d’un pacemaker ont été suivis en télérythmologie. Des milliers d’examens de radiologie sont, en outre, adressés chaque soir par les services médicaux d’urgence pour être analysés. La téléradiologie devrait se répandre, car les radiologues sont en nombre insuffisant dans certains établissements de santé et sont, en outre, de plus en plus spécialisés.
Un autre enjeu essentiel pour la santé publique est de favoriser l’interprétation à distance par des neurologues des données de scanner ou, idéalement, d’imagerie résonance magnétique des patients atteints d’AVC, soit environ150 000 par an en France. Seule, cette imagerie permet, en effet, de reconnaître précocement les malades atteints d’AVC qui doivent être traités en moins de quatre heures trente par thrombolyse, un traitement qui permet de désobstruer l’artère occluse et de diminuer la survenue de décès ou de séquelles neurologiques.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Corinne TUTIN : docteure en médecine, journaliste médicale
Média
Autres références
-
AUTISME ET TROUBLES DU SPECTRE DE L'AUTISME
- Écrit par Catherine DOYEN
- 6 809 mots
La téléconsultation dans le cadre de l’autisme améliore l’accessibilité au diagnostic et à la prise en charge ainsi que l’accompagnement des parents avec des programmes éducatifs. La pénurie de professionnels formés au diagnostic expert et aux stratégies éducatives, la localisation parfois éloignée des... -
BIOÉTHIQUE ou ÉTHIQUE BIOMÉDICALE
- Écrit par Gilbert HOTTOIS
- 7 796 mots
- 1 média
...processus de production dont la finalité est une médecine plus performante relève, au moins en partie, de firmes commerciales qui en tirent profit. La télémédecine (consultation, voire traitement à distance) complète cette artificialisation de la médecine où le patient n’a pas de contact avec un médecin... -
PSYCHIATRIE DE LA PERSONNE ÂGÉE
- Écrit par Frédéric LIMOSIN
- 5 743 mots
...complémentaire et parce que les ressources humaines en PPA sont encore insuffisamment nombreuses et de répartition non homogène en fonction des territoires, la télémédecine montre son intérêt, que ce soit pour réaliser des téléconsultations auprès de patients ne pouvant se déplacer, en particulier en EHPAD,...