TEMPÉRATURE (météorologie)
Les différentes températures météorologiques
Plusieurs types de températures sont fréquemment utilisés pour définir les caractéristiques d’une couche d’air atmosphérique ou pour évaluer les impressions de chaud et de froid ressenties par un observateur.
Les températures thermodynamiques
La « température sèche » est la température de l’air mesurée à l’aide d’un thermomètre protégé de l’humidité et des radiations. La « température du thermomètre mouillé » est obtenue en humidifiant un thermomètre pour qu’il soit refroidi par évaporation de l’eau appliquée. Ce processus est d’autant plus rapide que l’air environnant est sec, si bien que la différence avec la température sèche fournit une mesure du taux d’humidité. La température « du point de rosée » est celle à laquelle l’air ambiant doit être rapporté, à pression constante, pour que son humidité augmente jusqu’à la saturation et que des gouttelettes de rosée se forment.
Les températures ressenties
Notre sensation de la température, qui nous fait penser qu’un objet est plus chaud ou plus froid qu’un autre, demeure subjective. Il n’y a qu’à saisir par exemple un objet en bois et un objet en métal, tous deux à température ambiante, pour se rendre compte qu’ils fournissent une sensation bien différente. La main de l’homme n’est pas un bon thermomètre. En effet, ce n’est pas la température des objets que nous ressentons, mais le flux de chaleur que nous transmettons aux objets plus froids que nous, ou que nous recevons des objets plus chauds. Or ce flux peut être plus ou moins important selon la nature des matériaux (bois, métal, plastique…). Ainsi un métal froid sera-t-il ressenti plus froid qu’un morceau de bois à la même température, et à l’inverse, un métal chaud sera ressenti plus chaud.
Comme, à l’extérieur, la sensation de froid ou de chaud dépend en partie de la force du vent et du taux d’humidité, on parle parfois, de façon impropre, de températures ressenties. Parce que le vent augmente les transferts de chaleur entre le corps et l’air environnant, il est ressenti par notre organisme comme équivalent à une baisse de température, on parle alors de « refroidissement éolien ». À l’inverse, par temps chaud, une forte humidité atmosphérique limite le taux d’évaporation de la sueur produite pour rafraîchir notre organisme. Notre température interne risque alors d’augmenter rapidement et d’entraîner des coups de chaleur, étourdissements, nausées et maux de tête ayant parfois des conséquences graves.
À titre d’exemples : à une température sous abri de — 5 0C, avec un vent de 50 km/h, des mesures empiriques évaluent la sensation de froid, sur une peau nue, identique à celle qui serait ressentie avec une température de l’ordre de — 15 0C, en absence de vent ; d’après un indice comme l’« humidex », utilisé par les météorologues canadiens, l'inconfort associé à un environnement à 30 0C et 80 p. 100 d’humidité relative serait équivalent à celui d’un environnement à 40 0C et 20 p. 100 d’humidité.
Il convient cependant de rappeler que le vent et l’humidité ne modifient pas la température de l’air. La température ressentie traduit une sensation et non une vraie température, elle est différente selon les individus, leur forme physique, la façon dont ils sont couverts…
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Écrit par
- Jean-Pierre CHALON : ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts honoraire
Classification
Médias