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ÉCHANGE TERMES DE L'

Dans leur définition la plus courante, les termes de l'échange expriment pour un pays le rapport entre le prix des exportations et le prix des importations. Les termes de l'échange sont généralement calculés à partir d'indices de prix et indiquent une évolution par rapport à une année de référence. Mais les termes de l'échange ne sont pas seulement des indicateurs de prix relatifs. Ils se trouvent au cœur d'un triple débat théorique, politique et empirique.

La notion de termes de l'échange s'appuie sur la théorie économique. Elle apparaît dans les écrits des économistes « classiques » du xviiie siècle (Adam Smith, David Ricardo...). Il s'agit alors de démontrer pourquoi et de rechercher comment des partenaires commerciaux peuvent mutuellement gagner à l'échange. Cette possibilité de gains mutuels dépend aussi néanmoins de la capacité des pays à influencer les prix. Le débat devient alors politique, même s'il s'agit de politique commerciale : dans quelle mesure les pays peuvent-ils manipuler les termes de l'échange à leur avantage ? Pour répondre à cette question, le débat autour des termes de l'échange a pris une tournure plus technique et empirique. Quel indicateur utiliser ? Quelles années de base choisir ? Comment tenir compte des nouveaux produits, de la qualité des biens échangés ? Peut-on alors mettre en évidence des tendances de très long terme qui, par exemple, toucheraient les pays en développement, spécialisés dans l'exportation des produits de base.

Le jeu du commerce international

Les États-Unis et la Thaïlande produisent chacun du maïs et des composants électroniques. Avant que ces deux pays ne décident d'échanger, les prix relatifs sont respectivement de 0,5 et de 0,25 composant contre un quintal de maïs. Ces prix relatifs désignent les termes de l'échange internes, autrement dit la quantité d'un bien nécessaire pour obtenir une certaine quantité de l'autre bien. La théorie ricardienne des « avantages comparés » montre le caractère mutuellement profitable du commerce. Tel est le cas si les termes de l'échange s'améliorent pour chaque pays. Cette condition est satisfaite si les pays se spécialisent dans l'activité qui bénéficie du prix relatif le plus bas : le maïs pour les États-Unis, les composants pour la Thaïlande. Ce faisant, le nouveau prix relatif des biens échangés se situera à l'intérieur d'une zone limitée par les anciens prix relatifs. Soit entre 0,25 et 0,5, pour les composants exprimés en termes de maïs : si le prix est égal à 0,25, le commerce n'améliore pas les termes de l'échange des composants thaïlandais ; s'il est égal à 0,5, les États-Unis ne bénéficient d'aucun abaissement de prix. John Stuart Mill, au milieu du xixe siècle, puis Alfred Marshall et Francis Ysidro Edgeworth ont montré qu'à l'intérieur de cet intervalle le nouveau prix relatif d'échange se déterminait en considérant les demandes respectives pour les deux biens dans les deux pays (« demande réciproque ») : si ce prix se fixe à 0,33, la Thaïlande échangera un composant contre 33 kilogrammes de maïs (ou encore, les États-Unis échangeront 1 quintal de maïs contre trois composants).

Dans la réalité, toutefois, les conditions de l'échange se déterminent en termes de prix monétaires, et les pays échangent une multitude de biens contre une multitude d'autres biens. Ces limites contraignent les économistes à utiliser des indicateurs d'évolution des termes de l'échange, calculés à partir d'indices relatifs au volume des échanges et à leurs prix.

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