TESSONS, céramique
Les objets en argile, matière abondamment utilisée dès le début de la protohistoire, sont la source matérielle la plus abondante et, par là même, la plus importante en archéologie ; quelle que soit la forme sous laquelle ils se présentent, la plus grande partie de ces objets (objets entiers ou tessons) relève de la vaisselle céramique. Cette dernière, considérée en général comme un produit mineur, culturellement parlant, d'une civilisation, devient souvent, par la force des choses, le document essentiel sur lequel travaille le fouilleur ; à tel point qu'elle a parfois donné son nom à tout un complexe culturel (céramique rubanée, campaniforme).
Considérés sous cet angle, les tessons permettent, en effet, de reconstituer la forme de l'objet soit en totalité, soit pour une de ses parties caractéristiques (fond, col, moyen de préhension) ; il peut porter un décor, voire un engobe ou un lissage également caractéristiques. Sa structure physico-chimique, enfin, est déterminable : argile, traitement dégraissant, cuisson. On entre alors dans l'analyse soit physique, soit chimique, qui permet parfois de déterminer les données internes d'une céramique. Ces données ne sont cependant pertinentes que parce que le tesson peut être détruit (c'est alors qu'il devient précieux).
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Écrit par
- Alain DUVAL : conservateur en chef du musée des Antiquités nationales, Saint Germain en Laye
Classification
Autres références
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PALMYRE
- Écrit par Encyclopædia Universalis et André LARONDE
- 2 973 mots
- 6 médias
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