TEST PSYCHOLOGIQUE

Du bon usage des tests 

Un test psychologique est un outil dont le bon usage est sous la responsabilité d’un psychologue formé. Sa fonction est de permettre la récolte d’informations psychologiques valides et fiables dans le cadre de l’examen d’une personne. Ces informations doivent être pertinentes et utiles pour la personne examinée. Elles doivent aider à poser un diagnostic, à comprendre un fonctionnement mental, à déterminer une orientation ou un choix et à formuler des pronostics. Tous ces usages doivent être avant tout respectueux du bien-être et du développement de la personne examinée. Mal utilisés par des personnes incompétentes et sans éthique, les tests peuvent être dangereux. Leur pertinence et leur validité ne sont plus alors garanties, et leurs résultats peuvent être utilisés à l’encontre du bien-être des personnes. Dans la plupart des pays industrialisés, les associations professionnelles de psychologues ont publié des règles relatives au bon usage des tests et aux qualités que devraient posséder ces derniers. Ces règles concernent le choix des tests appropriés pour un examen donné, le respect des conditions optimales de passation, l’interprétation des résultats et la communication des résultats aux personnes examinées et à des tiers.

Les résultats d’un test pris de manière isolée n’ont pas de signification précise. C’est leur interprétation par un professionnel qui leur donne sens. Si, par exemple, le résultat d’une personne à un test d’intelligence est de 85, peu de choses peuvent être dites sur la base de cette seule valeur. Pour interpréter ce score, le psychologue doit le placer dans le contexte de passation du test et de l’ensemble de l’examen. Cette passation était-elle valide ? Le sujet était-il collaborant ? Des facteurs comme la dépression, les troubles de l’attention ou la prise de psychotropes ont-ils pu avoir une influence négative sur les performances du sujet ? Les résultats aux différentes épreuves du test sont-ils homogènes ? Dans la négative, quels sont les points forts et les points faibles du sujet ?... Avec cet exemple, on peut constater que les résultats d’un test sont plus des questions que des réponses. Leur interprétation correcte est une tâche complexe qui doit être réalisée par un professionnel compétent, maîtrisant bien les fondements théoriques et psychométriques des tests utilisés.

Les tests psychologiques fournissent des informations personnelles et, à ce titre, leurs résultats sont couverts par le secret professionnel. La passation valide d’un test ne peut se faire que dans un climat de confiance, lequel est sous-tendu par le respect du secret. Les résultats ne peuvent être diffusés et doivent être conservés dans un endroit protégé. Toutefois, les résultats peuvent être communiqués à d’autres professionnels dans le cadre du secret partagé (par exemple, au sein d’une équipe hospitalière), lorsque le but commun est d’aider au mieux la personne examinée. Par ailleurs, le psychologue peut être délié du secret lors du témoignage en justice. Enfin, dans le cas d’expertise, le psychologue est tenu de fournir au mandant les informations prévues dans le cadre du mandat. Cela peut concerner les résultats de tests, comme lors d’une procédure de reconnaissance d’un handicap. Dans ce cas, la personne examinée est avertie d’emblée du mandat dans lequel a lieu l’utilisation de tests psychologiques et des limites du secret professionnel.