TÉTANOS
Traitement du tétanos déclaré
Chez l'animal comme chez l'homme, l'injection de sérum spécifique demeure la mesure primordiale et pressante. Pour se montrer vraiment efficace, elle doit être précoce (avant la fixation irréversible de la toxine), unique et relativement massive : chez l'homme, on pratique simultanément, mais en des points différents du corps, une injection de 200 000 unités de sérum antitétanique purifié et concentré et une injection d'anatoxine ; celle-ci est renouvelée, à doses progressivement croissantes, à quatre ou cinq jours d'intervalle.
Depuis plusieurs décennies, les efforts pour diminuer la mortalité du tétanos déclaré se sont multipliés. De l'expérimentation sur l'animal, on est passé à des essais en médecine humaine. On peut les exposer sous quatre rubriques : antispasmodiques, bactéricides, hibernation et trachéotomie, substances diverses, en soulignant toutefois que ces diverses méthodes sont très souvent employées en concurrence, car il est actuellement impossible de traiter un tétanique par une seule d'entre elles, le traitement étant symptomatique et parant au danger le plus menaçant. On emploie les médicaments suivants : analgésiques, anesthésiques, antispasmodiques, curarisants (myanésine, d-tubocurarine) ; sulfadiazine, acide phénique, décaméthonium, iode ; pénicilline, chlorotétracycline, oxytétracycline ; euphylline, chloral + morphine, sulfate de magnésium, uroformine, novocaïne + bicarbonate de sodium, cortisone.
Malgré tous les traitements antispasmodiques mis en œuvre, la grande cause de mort dans le tétanos est la syncope respiratoire et les complications pulmonaires par spasmes du larynx. Depuis 1952, on a préconisé de mettre systématiquement en action deux pratiques dont l'une est très ancienne, la trachéotomie, et l'autre récente, la réanimation avec ou sans hibernation.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- André TURPIN : chef de service à l'Institut Pasteur, Garches
Classification
Autres références
-
RAMON GASTON (1886-1963)
- Écrit par Albert DELAUNAY
- 642 mots
- 1 média
Après des études secondaires au lycée de Sens, Gaston Ramon entre à l'École vétérinaire d'Alfort. Là, il s'intéresse moins à la médecine vétérinaire qu'au travail de laboratoire. Le professeur Vallée, chargé de l'enseignement de la microbiologie, le recommande, à la fin de sa scolarité, à ...
-
VACCINATION
- Écrit par Françoise SALVADORI et Laurent-Henri VIGNAUD
- 7 743 mots
- 7 médias
...monde, sont sommés de trouver des solutions vaccinales contre les maladies courantes. Ils en trouvent quelques-unes : des vaccins contre la diphtérie et le tétanos sont développés dans les années 1920, selon le principe de la détoxification chimique des toxines redoutables sécrétées par ces bacilles. Un premier...