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The Days of '49, ALLEN (Jules Verne)

Dès la fin du xixe siècle, un répertoire de chansons de cow-boys commence à se constituer. Des airs d'origine probablement irlandaise transitent par l'est des États-Unis pour finir par être adaptés dans les prairies de l'Ouest. Ces mélodies sont «habillées» de textes constitués de chroniques racontant des faits divers parfois très romancés.

Avant que le cinéma hollywoodien ne popularise le genre grâce aux mythiques interprétations de Gene Autry ou de Roy Rogers, le label Victor fait enregistrer ces chansons par de vrais cow-boys. Connu pour animer l'antenne d'une radio californienne, Jules Verne Allen (1883-1945) avait été lui-même un de ces authentiques travailleurs migrants qui conduisaient les bêtes dans les grandes plaines de l'Ouest américain.

La linéarité du ton de cette chanson doit être rapprochée du cadre de sa diffusion originelle : la soirée autour du feu de camp, au cours de laquelle les conteurs-chanteurs se relaient. L'accompagnement de la guitare en picking avec basses alternées, les patterns d'accords ainsi que le style vocal nasal préfigurent la country music moderne – celle de Johnny Cash –, bien qu'on puisse y déceler des réminiscences celtiques, en particulier des évocations de chansons de marins.

— Eugène LLEDO

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Écrit par

  • : compositeur, auteur, musicologue et designer sonore