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MUSGRAVE THEA (1928- )

La compositrice écossaise Thea Musgrave, née le 27 mai 1928, à Barnton, dans le Midlothian, près d'Édimbourg, est principalement connue pour ses concertos, ses opéras, ses œuvres chorales et sa musique de chambre.

Pendant trois ans, Thea Musgrave suit à la fois des cours préparatoires aux études de médecine et une formation musicale à l'université d'Édimbourg. Après avoir obtenu sa licence de musique en 1949, elle part étudier à Paris jusqu'en 1954, essentiellement en privé avec Nadia Boulanger. Sa première commande, A Suite o' Bairnsangs, pour voix et piano, est créée en 1953 à Braemar (Écosse). L'année suivante, la B.B.C. écossaise diffuse sa Cantata for a Summer's Day. À l'instar de ces deux œuvres, ses compositions de jeunesse sont principalement diatoniques et inspirées de thèmes écossais ou médiévaux. Peu après, la compositrice se tourne vers le chromatisme avant de s'orienter vers le sérialisme avec des pièces de musique de chambre comme sa Deuxième Sonate pour piano (1956) ou son Quatuor à cordes (1958).

Dans les années 1960, Thea Musgrave continue à composer des œuvres vocales et de musique de chambre mais se penche aussi sur des créations plus ambitieuses qui culminent avec un opéra en trois actes, The Decision (créé au Sadler's Wells de Londres, le 30 novembre 1967), qui raconte en termes instrumentaux abstraits le supplice d'un mineur pris au piège. Suivent d'autres opéras, souvent sur des thèmes historiques ou classiques, dont The Voice of Ariadne (d'après la nouvelle The Last of the Valerii de Henry James, 1974), Harriet, The Woman Called « Moses » (1985), Simón Bolívar (1995) et Pontalba (2003), qui se situe à l'époque de la vente de la Louisiane aux États-Unis. Parmi ses ballets figurent Beauty and the Beast (1969) et Orfeo (1975). Les thèmes dramatiques mènent à des œuvres abstraites : dans le Concerto pour clarinette (1968), le soliste se déplace sur la scène pour réveiller différentes parties de l'orchestre ; dans le Concerto pour cor (1971), les cors d'harmonie se tiennent dans différentes parties de la salle de concert. Dans les années 1970-1980, Thea Musgrave intègre souvent dans sa musique des sons électroniques, généralement préenregistrés sur bandes.

Parmi œuvres les plus significatives de Thea Musgrave, citons encore Narcissus, pour flûte et bande magnétique (1987, également écrit pour clarinette en 1987), Three Women, pour soprano et orchestre (1997), Phoenix Rising pour orchestre (1997). Elle signe par la suite des pièces plus courtes, comme Aurora, pour orchestre à cordes (1999), Turbulent Landscapes, pour grand orchestre (2003), Journeyinto Light, pour soprano et orchestre de chambre (2005),Green, pour orchestre à cordes (2008), Snapshots, pour piano (2009), Ithaca, pour chœur a capella (2010) ou encore Towards the Blue, pour clarinette solo et grand ensemble (2010).

Résidant aux États-Unis à partir de 1972, Thea Musgrave se tourne, dans les années 1970, vers la direction d'orchestre. De 1987 à 2002, elle est professeur au Queens College de la City University of New York. La compositrice a entretenu des relations étroites avec le Virginia Opera de Norfolk, où ont lieu plusieurs créations de ses opéras, entre 1979 et 1995.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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    ...a parcouru le chemin allant de l'orthodoxie dodécaphonique à l'adoption d'un idiome qui sacrifie à l'occasion aux micro-intervalles et à l'aléatoire ; Thea Musgrave (née en 1928), dont le parcours, comparable à celui de Hamilton à certains égards, notamment dans l'utilisation du hasard, signe quelques-unes...