THÉÂTRES DU MONDE Le théâtre turc
Les traditions théâtrales turques sont antérieures à la pénétration des Turcs en Asie Mineure ; elles furent perpétuées, depuis l'époque seldjoukide, jusqu'au xxe siècle. Le théâtre traditionnel ne relevait pas d'une poésie dramatique véritable, mais de diverses formes de spectacles hétérogènes. Son essence était populaire ; ses sources provenaient de traditions orales, donnant ainsi la primauté à la représentation sur le texte. Toutes les formes de spectacles traditionnels ont en commun le goût de l'improvisation, de l'imitation et relèguent l'intrigue et l'action au second plan.
À l'heure même où théoriciens et personnalités internationales du théâtre cherchent à revenir aux origines des théâtres antiques et orientaux, à retrouver leur dépouillement scénique et gestuel, il paraît essentiel d'attacher une particulière attention aux richesses des traditions turques, demeurées longtemps méconnues en Occident.
Coutumes dramatiques
Les spectacles paysans appartiennent plutôt au domaine du folklore ; ils ne vérifient pas exactement le terme de tradition et constituent ce que l'on pourrait appeler un ensemble de coutumes dramatiques encore vivantes dans certaines régions : leur rôle est épisodique, leur champ d'action limité par les barrières régionales ; ils forment donc une catégorie distincte des spectacles forains, des traditions de conteurs et des trois genres principaux : les marionnettes (kukla), le théâtre d'ombres et l'ortaoyunu, qui composent le véritable théâtre traditionnel turc.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Gayé PETEK-SALOM : licenciée ès lettres
Classification
Autres références
-
AFRIQUE NOIRE (Culture et société) - Littératures
- Écrit par Jean DERIVE , Jean-Louis JOUBERT et Michel LABAN
- 16 566 mots
- 2 médias
Au théâtre, sans doute plus anciennement implanté qu'en Afrique francophone, J. P. Clark exprime un sentiment tragique de l'absurde, tandis que Wole Soyinka mêle anglais et pidgin, tradition dramatique yoruba et techniques scéniques occidentales pour évoquer, par un symbolisme nuancé, le conflit de... -
BIRMANIE (MYANMAR)
- Écrit par Denise BERNOT , Pierre-Arnaud CHOUVY , Renaud EGRETEAU , Encyclopædia Universalis , Bernard Philippe GROSLIER et Jean PERRIN
- 31 961 mots
- 18 médias
En prose, les genres se multiplient, notamment dans le domaine du théâtre ; le drame populaire, qui existait depuis longtemps, est maintenant écrit : c'est le pya'zaq ; les auteurs sortent de l'anonymat et parfois atteignent la célébrité. En même temps, le drame de cour connaît un très... -
CARAÏBES - Littératures
- Écrit par Jean-Pierre DURIX , Claude FELL , Jean-Louis JOUBERT et Oruno D. LARA
- 15 575 mots
- 4 médias
...Pourtant la situation linguistique d'Haïti reste commandée par l'analphabétisme massif : 10 p. 100 seulement des Haïtiens peuvent maîtriser le français. Les écrivains ont cherché à conquérir un public en donnant au créole un rôle plus important, notamment au théâtre. Ce théâtre en créole adapte des chefs-d'œuvre... -
CHINOISE (CIVILISATION) - Symbolisme traditionnel et religions populaires
- Écrit par Maxime KALTENMARK et Michel SOYMIÉ
- 7 060 mots
- 2 médias
...sans oublier les encyclopédies journalières et les almanachs. Les œuvres d'imagination sont le roman (lu ou entendu de la bouche des conteurs) et le théâtre, ce dernier surtout. Toutes les œuvres romanesques ou théâtrales n'ont pas, bien entendu, un rapport direct avec la religion, mais les plus goûtées,... - Afficher les 17 références