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THERMODYNAMIQUE Processus irréversibles linéaires

Couplage dans les solides

Seebeck : effet - crédits : Encyclopædia Universalis France

Seebeck : effet

L'effet thermoélectrique que présentent les chaînes de conducteurs métalliques, ou effet Seebeck, est un exemple anciennement connu de couplage entre des phénomènes thermiques et électriques. La théorie peut en être brièvement rappelée, en raisonnant sur un système où les jonctions des métaux A et B sont respectivement aux températures T et T + ΔT, et où l'on mesure en circuit ouvert une force électromotrice (f.é.m.) ΔΦ entre les armatures du condensateur C.

Un tel système est le siège de phénomènes de transport qui figurent dans l'expression suivante de la fonction dissipative locale Tσ :

Js = (Ju − μeJe) T-1 est le courant d'entropie, Je est le courant d'électrons de charge − e et de potentiel chimique μe, Ju est le courant de conduction thermique, i = − eJe est la densité de courant électrique et ∇ est l'opérateur gradient.

Entre courants et forces, on dispose au voisinage de l'équilibre des relations linéaires :

ou, sous une forme légèrement différente :

Pour ce couplage la relation de Onsager L12 = L21 confirme la seconde relation de Thomson :

Or π = (Js/i)T, lorsque ∇T = 0, est le coefficient de Peltier, différence de potentiel (d.d.p.) de « soudure » entre les deux métaux A et B au niveau de leur jonction. Tandis que α =∇Φ/T = dΦ/dT (à i = 0, ∇μe = 0) est ce que l'on désigne habituellement sous le nom de pouvoir thermoélectrique du couple A, B.

À courant nul l'intégration sur la totalité du circuit qui sépare les armatures de C montre que :

dl étant l'élément de longueur du circuit.

Dès lors, si α est sensiblement indépendant de la température, on obtient l'égalité :

La première relation de Thomson, qui traduit la conservation de l'énergie, est la simple application du premier principe :

où τA et τB sont les coefficients de Thomson des conducteurs. La relation annoncée suit en appliquant (27) à (28), soit (première relation de Thomson) :

Il n'est pas sans intérêt de souligner que le formalisme thermodynamique permet de comprendre pourquoi le raisonnement de lord Kelvin – en dépit de ce qu'il partageait les phénomènes thermiques en irréversibles (effet Joule, conduction thermique), et en réversibles (effets Peltier et Thomson) – a conduit son auteur à des expressions formellement exactes. Si on écrit la dissipation Tσ en fonction de ∇T et de i, on obtient :

Les deux premiers termes regroupent la dissipation par effet Joule et conduction thermique. Le dernier, qui résulte des effets Peltier et Thomson, disparaît, suite à la relation de Onsager, ce qui répond à la question.

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Écrit par

  • : professeur à l'université de Paris-VII, chaire de thermodynamique

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Seebeck : effet - crédits : Encyclopædia Universalis France

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Nernst, Ettingshausen et Hall : effets - crédits : Encyclopædia Universalis France

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Autres références

  • THERMODYNAMIQUE (notions de base)

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    Le nom de « thermodynamique » associe les deux mots grecs thermon (chaleur) et dynamis (puissance). Le but premier de la discipline, explicitement...

  • BOLTZMANN LUDWIG (1844-1906)

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  • CARNOT SADI (1796-1832)

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