COLE THOMAS (1801-1848)
Peintre américain né le 1er février 1801 à Bolton-le-Moors (Lancashire), mort le 11 février 1848 à Catskill (New York), Thomas Cole est le principal représentant du romantisme américain et le fondateur de l'école de l'Hudson (Hudson River School), groupe de paysagistes du milieu du xixe siècle.
D'origine anglaise, la famille de Cole émigre à Philadelphie avant de s'installer à Steubenville (Ohio). Cole apprend d'abord la peinture auprès d'un portraitiste ambulant nommé Stein, puis suit des cours pendant deux ans à l'Académie des beaux-arts de Pennsylvanie. En 1825, des paysages de Cole exposés dans une vitrine new-yorkaise attirent l'attention du colonel John Trumbull et du peintre Asher B. Durand. Ils achètent ses œuvres et lui trouvent des clients, lançant ainsi sa carrière.
En 1826, Cole s'installe dans le village de Catskill (New York), sur la rive occidentale de l'Hudson. Il parcourt la région du Nord-Est, le plus souvent à pied, et fait des études de paysage au crayon. C'est à partir de ces dessins qu'il compose les peintures dans son atelier au cours de l'hiver. L'un de ses paysages les plus impressionnants, The Oxbow (ou View from Mount Holyoke, Northampton, Massachusetts, after a Thunderstorm, 1836), est inspiré d'une étude exécutée dans le Massachusetts. Les scènes de la vallée de l'Hudson, qu'il fixe avec dévotion, renvoient à la solitude et au mystère des forêts d'Amérique du Nord. Cole peint des paysages réels, saisis sur le vif dans les moindres détails, mais il peut également composer des vues imaginaires grandioses, avec des contrastes dramatiques de lumière et de clair-obscur. Quand la figure humaine apparaît dans son œuvre, elle est toujours subordonnée à la majesté du paysage environnant.
Cole voyage en Europe pendant les années 1829-1832 et 1841-1842, notamment en Italie. Il vit à Florence avec le sculpteur américain Horatio Greenough. De retour aux États-Unis, Cole peint cinq grands tableaux pour un cycle intitulé Le Cours de l'Empire (1836). Ces peintures allégoriques sur l'évolution du genre humain sont inspirées de l'ouvrage du comte de Volney, Les Ruines, ou Méditations sur les révolutions des empires (1791). Une deuxième série, Le Voyage de la vie (commencée en 1839), retrace en quatre tableaux un voyage symbolique de l'enfance à la vieillesse. Cole commence peu avant sa mort un nouveau cycle sur un thème religieux, La Croix et le Monde.
En 1849, Durand peint Kindred Spirits, qui représente Cole en compagnie du poète William Cullen Bryant. Ce tableau peint en souvenir de Cole un an après sa mort rend hommage à l'étroite amitié qui unissait le peintre et le poète.
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