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THYMÉLÉALES

Les Thyméléales constituent un ordre de plantes dicotylédones, dialypétales caliciflores, très souvent rattaché à celui des Myrtales par le fait qu'on y retrouve plusieurs caractères floraux très voisins dans leur organisation. Cet ordre est en général représenté par des arbustes, parfois à port éricoïde, ou par des arbres, rarement par les herbes. Il est divisé en cinq familles dont la plus importante est celle des Thyméléacées, qui comprend quelque cinquante genres et cinq cents espèces ; c'est aussi la plus cosmopolite : on la rencontre principalement dans l'Ancien Monde, en Afrique du Sud, en Australie et en Europe, où elle est plus abondante dans les régions méditerranéennes. La petite famille des Éléagnacées (trois genres et vingt espèces) est répartie dans la partie de l'Ancien Monde située dans l'hémisphère Nord. Les trois autres familles, Pénéacées (cinq genres et vingt-cinq espèces), Geissolomatacées (un genre et une espèce), Oliniacées (un genre et six espèces), ne sont localisées pratiquement que dans la région du Cap en Afrique du Sud ; la dernière possède toutefois une aire de répartition un peu plus étendue puisqu'elle se rencontre en Afrique du Sud et en Afrique orientale ainsi que sur l'île de Sainte-Hélène.

Étude du bois-gentil

Le bois-gentil, appelé aussi bois-joli ( Daphne mezereum), est un arbuste fort apprécié, qui symbolise l'arrivée du printemps : en effet, au mois de mars, la partie supérieure de ses rameaux s'entoure d'un manchon de fleurs roses – que surmonte le bourgeon végétatif –, alors que les feuilles, oblongues ou elliptiques, n'apparaîtront que plus tard ; ces feuilles sont caduques, non stipulées, et ciliées sur leurs bords lorsqu'elles sont jeunes.

Thyméléacées et éléagnacées - crédits : Encyclopædia Universalis France

Thyméléacées et éléagnacées

La fleur est dépourvue de corolle ; son périanthe est réduit à quatre sépales formant un petit entonnoir, ouvert par quatre lobes obtus plus ou moins étalés. L'androcée diplostémone est généralement inséré à l'intérieur du tube périanthaire. Le gynécée est formé d'un ovaire supère unicarpellé et uniovulé, libre au fond de la coupe réceptaculaire. La fleur du Daphne mezereum répond donc à la formule : 4 S + 8 E + 1 C. Les fruits sont de petites drupes rouges que l'on utilise parfois en peinture.

Cette espèce se rencontre dans les taillis ou à l'orée des bois clairs ; elle préfère un sol calcaire, mais peut croître dans d'autres terrains. On la trouve aussi dans les pierriers et les prairies de montagne jusqu'à une altitude de 2 000 mètres environ, poussant au voisinage d'un bosquet ou à l'abri d'un rocher. Il en existe une variété assez rare à fleurs blanches.

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Écrit par

  • : biologiste, conservateur au Conservatoire et Jardin botanique de la Ville de Genève

Classification

Média

Thyméléacées et éléagnacées - crédits : Encyclopædia Universalis France

Thyméléacées et éléagnacées