Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

TIGE, botanique

Croissance

D'une manière générale la longueur des tiges augmente plus rapidement que leur diamètre.

La croissance en longueur

Elle se fait en deux temps : d'une part grâce à l'activité du point végétatif qui termine la tige, à l'intérieur du bourgeon, permettant ainsi par multiplication de cellules méristématiques primaires la mise en place de nœuds avec ébauches foliaires et d'entre-nœuds, d'autre part grâce à l'allongement des entre-nœuds du fait d'une élongation cellulaire déterminant une croissance qualifiée d'intercalaire.

La croissance en longueur est très variable d'une espèce à l'autre (pins : 30 cm/an, bambou : 60 cm/jour). Elle est le plus fréquemment indéfinie, les tiges conservant alors la possibilité de croître pendant toute leur vie, du moins pendant les périodes d'activité. Elle n'est pas égale sur toutes les génératrices de la tige. En effet, les zones de croissance maximum se déplacent régulièrement autour de la tige, si bien que l'extrémité supérieure de celle-ci décrit un mouvement de circumnutation dont le sens dépend de l'espèce. C'est lui qui permet aux plantes volubiles d'entrer en contact avec un support (cf. croissance [biologie], chap. 5).

L'orientation des tiges en croissance est sous la dépendance de la pesanteur. Ainsi, on oppose souvent le géotropisme négatif de la tige au géotropisme positif de la racine. En fait, le comportement de ces organes est beaucoup plus complexe, et s'il existe des tiges orthotropes, c'est-à-dire verticales, d'autres, plus ou moins indifférentes à la pesanteur (diagéotropisme), sont plagiotropes, c'est-à-dire obliques ou horizontales. Il faut remarquer que, au cours de la vie d'une plante, ces divers géotropismes ne sont pas forcément constants pour un même rameau. Par exemple, une jeune pousse de pin présente un orthogéotropisme négatif au moment de sa mise en place, puis elle s'infléchit pour s'aligner avec la branche oblique qui lui a donné naissance.

La croissance en épaisseur

Chez la plupart des Ptéridophytes actuels et des Angiospermes monocotylédones, la tige conserve pendant toute sa vie une structure primaire mise en place par la différenciation de cellules issues de méristèmes primaires. La croissance en épaisseur se réalise par un accroissement des tissus primaires, sans qu'il y ait adjonction de nouveaux tissus.

Formations secondaires - crédits : De Agostini/ Getty Images

Formations secondaires

Les Gymnospersmes et les Angiospermes dicotylédones présentent une croissance en épaisseur résultant de la formation de tissus secondaires différenciés à partir de cellules provenant de méristèmes secondaires ou cambiums. Ces nouveaux tissus réalisent une structure secondaire qui, peu importante chez les tiges herbacées, prend un très grand développement dans les tiges ligneuses arborescentes. L'activité de ces cambiums est rythmique. Sous notre climat tempéré, elle débute au printemps pour cesser au début de l'automne.

L'importance de la ramification d'une part, l'intensité de la croissance en longueur et en épaisseur d'autre part, déterminent le port, c'est-à-dire l'aspect général caractéristique des différentes espèces (cf. arbre, groupements herbacés).

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Médias

Grande ciguë (tige et feuilles) - crédits : De Agostini/ Getty Images

Grande ciguë (tige et feuilles)

Ramification dichotomique isotone et anisotone - crédits : Encyclopædia Universalis France

Ramification dichotomique isotone et anisotone

Ramification monopodiale et sympodiale - crédits : Encyclopædia Universalis France

Ramification monopodiale et sympodiale

Autres références

  • ARBRE

    • Écrit par
    • 4 236 mots
    • 4 médias
    L'axe primaire des plantes ligneuses, ou tronc, peut être réduit en hauteur, comme chez l'aubépine, alors que ses branches latérales ont une grande extension ; c'est ce que nous nommerons la forme « buisson ». Il peut être bien développé – forme « arbre » –, restant individualisé...
  • AUXINES

    • Écrit par
    • 5 008 mots
    • 2 médias
    Les plantes répondent à des signaux directionnels (lumière, gravité) par une croissance inégale d'un coté ou de l'autre dela tige ou des racines, provoquant une courbure et donc une réorientation. Ce n'est généralement pas l'ensemble de la plante qui se courbe, mais une zone particulière de...
  • BOIS

    • Écrit par , , et
    • 9 105 mots
    • 8 médias
    Le bois secondaire compose généralement, dans lestiges ou racines des plantes vasculaires (un grand nombre de ptéridophytes et les monocotylédones mises à part), un cylindre régulier lignifié formé à la suite du fonctionnement d'une assise cellulaire, génératrice, périphérique, peu épaisse, à parois...
  • CLADODE

    • Écrit par
    • 164 mots
    • 1 média

    On donne le nom de cladodes à des rameaux courts à croissance définie, formés d'un seul entrenœud, simulant parfaitement des feuilles et pouvant être confondus avec elles (cladodes aplatis du fragon épineux ou en aiguilles de l'asperge). Cependant, on reconnaît un cladode au fait qu'il est inséré,...

  • Afficher les 26 références