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TISSUS ANIMAUX

Données sur la classification et sur le rôle des tissus

La plupart des tissus font l'objet de descriptions ou d'aperçus biologiques dans d'autres parties de cet ouvrage. On a vu qu'ils peuvent se ramener à quatre familles fondamentales :

– Les tissus épithéliaux, à cellules jointives, qui feront seuls l'objet d'une description sommaire ici.

– Les tissus conjonctifs, spécialisés dans des fonctions mécaniques et de nutrition, ou de défense (cf. collagène, os, sang).

– Les tissus musculaires (cf. muscles, cœur, appareildigestif).

– Le tissu nerveux, renfermant essentiellement les neurones et la névroglie associée (cf. systèmenerveux).

Tissu épithélial

Le terme «  épithélium » désigna d'abord la pellicule que l'eau bouillante détache de la surface des papilles de la langue (Ruysch, 1715). Par extension, le terme s'appliqua bientôt aux divers revêtements des cavités de l'organisme et à l'épiderme, tous tissus formés de cellules jointives, solidarisées, et qui ne renferment pratiquement ni substances extracellulaires ni vaisseaux. Ces épithéliums sont dits de revêtement pour les opposer aux parties sécrétrices ou excrétrices des glandes, qui dérivent souvent des précédents et sont, elles aussi, constituées de cellules jointives : on les appelle, pour cette raison, « épithéliums glandulaires ».

Épithéliums de revêtement : structure et fonctions

La morphologie des épithéliums de revêtement ainsi que leurs fonctions varient suivant les cas. Limitant souvent l'organisme vis-à-vis du milieu extérieur (épiderme, muqueuse des organes creux), ils assurent à des degrés variables l'étanchéité et la protection mécanique ou chimique, un contrôle des échanges, des fonctions d'information. Ils reposent toujours sur un tissu conjonctif qui assure leur nutrition à travers une mince lame basale qu'ils édifient. Sur leur face extérieure, leurs cellules sont généralement bien solidarisées par des dispositifs de jonction. Leur rôle est souvent fonction de leur épaisseur : l'épiderme doit son imperméabilité à l'eau et sa résistance mécanique à ses nombreuses couches cellulaires, mais aussi à sa couche cornée. On peut opposer à cet épithélium stratifié les épithéliums simples (à une seule assise cellulaire) très minces, qui tapissent la paroi des capillaires (endothéliums) : les cellules sont fortement aplaties et tout concourt à faciliter le glissement de la colonne sanguine, aussi bien que les échanges avec le milieu.

Cependant, la fonction des épithéliums ne dépend pas seulement de leur épaisseur, mais aussi de la différenciation de leurs cellules : l'épithélium simple de l'estomac est fait de hautes cellules prismatiques à mucus (rôle de protection chimique), tandis que celui de l'intestin grêle comprend plusieurs types cellulaires avec une majorité de cellules absorbantes ; les épithéliums ciliés (trachéal, tubaire) sont capables, grâce aux mouvements coordonnés des cils, de déplacer des particules à leur surface.

Épithéliums glandulaires

Les épithéliums glandulaires dérivent des épithéliums de revêtement, sauf pour quelques glandes d'origine mésenchymateuse (interstitielle du testicule et de l'ovaire). Ils constituent aussi bien des cordons ou unités sécrétantes des glandes exocrines ou endocrines que les conduits qui permettent l'issue de la sécrétion des glandes exocrines.

Biologie des épithéliums et généralement des tissus

Les cellules qui constituent un même tissu s'identifient mutuellement et se tolèrent grâce aux propriétés de leur membrane. Cela est vrai, entre autres, des cellules épithéliales. La nutrition de ces dernières se fait nécessairement par l'intermédiaire du conjonctif généralement riche en capillaires sur lequel repose l'épithélium. Une exception classique à cette situation[...]

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Écrit par

  • : professeur à l'université de Paris-VI-Pierre-Marie-Curie
  • : professeur émérite à la faculté de médecine Pitié-Salpêtrière, université de Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie

Classification

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