TLINGIT
Indiens de la côte du Pacifique Nord, les Tlingit vivaient tout à fait au nord, dans les îles et, sur la côte du sud de l'Alaska, de la baie de Yakutat au cap Fox. Ils parlaient le tlingit, du groupe linguistique athapascan, et étaient répartis en quatorze tribus ou groupes territoriaux. D'après leurs légendes, certains de leurs ancêtres vinrent du sud, d'autres de l'intérieur.
Les groupes tlingit étaient divisés en deux parties ou moitiés exogamiques et matrilinéaires. Les échanges de biens (potlatch) et de services se passaient toujours entre moitiés (la moitié opposée, c'est l'ennemi avec lequel on doit toujours composer). Les moitiés étaient subdivisées en clans, dont les membres descendaient tous d'un même ancêtre légendaire. À l'intérieur d'un clan, tous les individus n'étaient pas considérés de la même façon : il y avait le chef, mais il y avait aussi les « parents pauvres ». Si tous ces gens faisaient corps à l'extérieur, ils respectaient une étiquette très stricte entre eux. De même, tous les clans n'avaient pas la même importance. Le clan du Corbeau et celui du Loup étaient les plus prestigieux. Cependant, sur le plan politique et social, l'unité fondamentale était le lignage. Chaque lignage était indépendant et avait son propre chef ; il possédait et exploitait ses terres. Le lignage formait aussi l'unité cérémonielle fondamentale.
L'économie tlingit reposait sur la pêche. Le saumon représentait la principale nourriture. Les Tlingit chassaient aussi les mammifères marins et, parfois, les mammifères terrestres. Ils utilisaient le bois pour fabriquer les maisons, les canoës, les plats, etc. Ils construisaient de grandes maisons permanentes près de bons terrains de pêche et dans des lieux où ils pouvaient amarrer leurs bateaux en toute sécurité. Ils n'occupaient leurs maisons que l'hiver ; durant l'été, ils s'éparpillaient sur les différents terrains de pêche et de chasse. Le potlatch, c'est-à-dire la distribution ostentatoire des biens, faisait partie du cycle des rituels funèbres tlingit qui suivaient la mort d'un chef.
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Écrit par
- Agnès LEHUEN : maître en anthropologie
Classification
Autres références
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MASQUES - Le masque en Amérique
- Écrit par Christian DUVERGER
- 3 660 mots
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