TŌJŌ HIDEKI (1884-1948)
Général et homme d'État japonais. Né à Tōkyō, Tōjō Hideki fit sa carrière militaire sans se faire remarquer, jusqu'en 1937, où il devint chef de l'état-major de l'armée du Guangdong. Il prôna l'extension de la guerre en Chine et, rappelé au Japon, devint secrétaire d'État à l'Armée puis, en juillet 1940, ministre de l'Armée dans le deuxième cabinet Konoe. Quand celui-ci fut contraint à la démission à cause de la dégradation des relations avec les États-Unis, il fut lui-même nommé Premier ministre, le 18 octobre 1941. Cumulant les portefeuilles de l'Intérieur et de l'Armée, il fut personnellement responsable du déclenchement de la guerre du Pacifique. Il essaya sans doute d'acheminer le Japon vers un régime dictatorial. D'une part, il remplaça l'Association de Konoe par l'Association politique d'assistance [à l'empereur] (Yokusanseijikai), qui ne put cependant jamais jouer le rôle d'un parti unique efficace. D'autre part, il créa le ministère du Matériel militaire et en prit le portefeuille, en novembre 1943 ; puis il se fit nommer chef de l'état-major général, en février 1944 (il avait toutefois abandonné le ministère de l'Intérieur). Mais le repli de l'armée japonaise avait commencé dans le Pacifique, et il dut démissionner le 22 juillet 1944. Il vécut assez retiré jusqu'à la fin de la guerre et, lorsque l'armée d'occupation vint l'arrêter après la défaite, il manqua son suicide. Une fois guéri, il fut traduit devant le tribunal des criminels de guerre de Tōkyō ; condamné à mort, il fut exécuté le 23 décembre 1948.
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Écrit par
- Paul AKAMATSU : directeur de recherche au CNRS
Classification
Médias
Autres références
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JAPON (Le territoire et les hommes) - Histoire
- Écrit par Paul AKAMATSU , Vadime ELISSEEFF , Encyclopædia Universalis , Valérie NIQUET et Céline PAJON
- 44 405 mots
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...» trois mois plus tard les biens japonais déposés dans leurs territoires. La condition posée par ces deux pays au Japon, pour l'amélioration des relations économiques, était la paix en Chine. En octobre 1941, Konoe abandonnait le pouvoir en faveur de son ministre de l'Armée, le généralTōjō Hideki.