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TŌKYŌ

La question du module régional tōkyōte et les JO de 2020

Puisqu'il n'y a pas au Japon d'institution politique correspondant à la « région », aucune « Région tōkyōte » ne vient organiser l'aménagement du territoire à cette échelle. Certaines coordinations existent, entre préfectures voisines et entre administrations, mais elles sont multiformes, plus ou moins spontanées, et compliquées. Les nombreuses planifications qui sont élaborées à une échelle départementale et nationale depuis 1950 ont surtout une valeur indicative. Leurs effets les plus visibles à Tōkyō concernent le réseau de transports, la construction des sept sous-centres chargés de désengorger le Central Business District (CBD) traditionnel et la réalisation d'opérations spatialement limitées.

Le 7 septembre 2013, le Comité international olympique, qui avait recalé le projet Tōkyō 2016, attribue à Tōkyō l’organisation des jeux Olympiques en 2020. Un an et demi après la catastrophe nucléaire de Fukushima-Daiichi qui est survenu à deux cents kilomètres de là, cette décision vise à montrer au monde que la situation devrait être maîtrisée et à relancer les projets urbains, pour Tōkyō et pour l’économie japonaise.

Les trente-sept sites projetés sont répartis en deux zones : la « Zone héritage », qui s’appuie sur les infrastructures réalisées à l’occasion des JO de 1964 dans la Ville Haute, et la « Zone de la baie de Tōkyō » où sont prévus de nouveaux aménagements. Le village olympique qui y sera construit par Mitsubishi devrait être reconverti en quartier résidentiel de standing. Les grandes entreprises (Mitsubishi Jisho, Mitsui, Sumitomo, Taisei, JR East, JAL, ANA…) et les pouvoirs publics mettent l’accent sur la montée en gamme technologique (smart city « ville intelligente » , bâtiments aux normes de qualité environnementale et énergétique…).

Tōkyō est confronté aux mêmes problématiques que les autres mégapoles mondiales, dans ses rapports entre le global et le local, entre le national et le régional, entre l'économique et le social, mais déclinées dans le cadre d'un système japonais dont le capitalisme d'État doit s'adapter aux mutations de la globalisation libérale.

— Philippe PELLETIER

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Japon : carte administrative - crédits : Encyclopædia Universalis France

Japon : carte administrative

Tōkyō : définitions géographiques - crédits : Encyclopædia Universalis France

Tōkyō : définitions géographiques

<it>Vues célèbres d'Edo</it> - crédits :  Bridgeman Images

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