CURTIS TONY (1925-2010)
Tony Curtis, de son vrai nom Bernard Schwartz, naît le 3 juin 1925 dans une famille juive d'origine hongroise qui habite le quartier new-yorkais du Bronx. Son enfance tourmentée, marquée par la pauvreté, la schizophrénie de sa mère et de son frère, et l'antisémitisme ambiant, l'entraînera un temps dans la délinquance. Après avoir servi dans la marine au cours de la Seconde Guerre mondiale, il étudie l'art dramatique et fait quelques apparitions à Broadway avant de partir s'installer à Hollywood en 1949. Le jeune homme se voit dans un premier temps confier des rôles dans divers films d'aventure, tels que The Prince Who Was a Thief (1951, Le Voleur de Tanger) et sa suite, Son of Ali Baba (1952, Le Fils d'Ali Baba). S'il se fait connaître grâce à son physique avantageux et à son accent du Bronx, qui lui sera pourtant reproché, il parvient rapidement à affirmer son talent et à figurer en tête d'affiche pour ses seuls dons d'acteur. Il obtient les louanges de la critique en interprétant notamment le rôle-titre de Houdini (1953, Houdini le grand magicien), un acrobate dans Trapeze (1956, Trapèze), un attaché de presse sans scrupules dans Sweet Smell of Success (1957, Le Grand Chantage), un esclave évadé dans Spartacus (1960, Spartacus), ou encore un prisonnier raciste en cavale enchaîné à un détenu noir (Sidney Poitier) dans The Defiant Ones (1958, La Chaîne), prestation qui lui vaudra sa seule nomination aux oscars. Le nom de Tony Curtis demeure évidemment attaché à sa performance dans la comédie Some Like It Hot (1959, Certains l'aiment chaud) de Billy Wilder. Dans ce film culte, où Marilyn Monroe interprète une étincelante Sugar, lui et son acolyte Jack Lemmon se travestissent et intègrent un orchestre féminin en partance pour la Floride afin d'échapper à des gangsters qu'ils peuvent identifier comme étant les auteurs du massacre de la Saint-Valentin. À la suite de ce succès, Curtis interprète d'autres rôles comiques durant les années 1960. Parmi des titres importants de sa filmographie, citons The Vikings (1958, Les Vikings), Operation Petticoat (1959, Opération jupons), The Great Imposter (1961, Le Roi des imposteurs), Sex and the Single Girl (1964, Une vierge sur canapé), Goodbye Charlie (1964, Au revoir Charlie), The Great Race (1965, La Grande Course autour du monde), The Boston Strangler (1968, L'Étrangleur de Boston) et The Last Tycoon (1976, Le Dernier Nabab). Marié en 1951 à Janet Leigh, Tony Curtis partage parfois l'affiche avec sa première épouse – il en aura six –, notamment dans The Perfect Furlough (1958, Vacances à Paris) et Who Was That Lady ? (1960, Qui était donc cette dame ?), avant de divorcer en 1962. L'une de leurs deux filles, Jamie Lee Curtis, deviendra une brillante actrice. Tony Curtis apparaît également de façon récurrente dans deux séries télévisées, l'une britannique, The Persuaders ! (1971-1972, Amicalement vôtre...), l'autre américaine, Vegas (1978-1981, Vegas). Il continue de se produire sur scène et au cinéma jusqu'au début des années 2000. Après s'être retiré du monde du spectacle, Tony Curtis conduit une carrière de peintre. Il meurt le 29 septembre 2010 à Henderson, dans le Nevada.
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CERTAINS L'AIMENT CHAUD, film de Billy Wilder
- Écrit par Michel MARIE
- 1 047 mots
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Certains l'aiment chaud (Some Like it Hot) est un sommet de la comédie américaine parodique, construite sur le thème du travestissement. C'est la seconde collaboration entre Billy Wilder et Marilyn Monroe, devenue le sex-symbol du cinéma hollywoodien des années 1950, dans les dernières...