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LONDRES TOUR DE

Ensemble fortifié situé au cœur de la Cité de Londres. Les bâtiments de la Tour de Londres, mis à part les restes d'une muraille romaine, ont été construits progressivement à partir de 1078 et certains ne datent que du milieu du xixe siècle. Une tour centrale, la tour Blanche, est la plus ancienne ; elle a constitué à l'époque du Conquérant un donjon fortifié permettant de contrôler à la fois la Tamise et les habitants de la bourgade londonienne ; elle a été plus tard reliée par des murs crénelés à des tours plus petites. Citadelle, palais royal, prison d'État, arsenal, dépôt d'archives et de trésors, la Tour a été et est parfois encore tout cela. Elle fut aussi le lieu d'exécution des sentences criminelles prononcées contre des prisonniers d'État et d'autres gêneurs, tels les infortunés enfants d'Édouard (1483). Un régiment de gardes royaux y tient encore garnison, mais un corps spécial de gardiens, surnommés les beefeaters, et revêtus d'un uniforme pittoresque qui remonterait à la tradition des Tudors, joue le rôle majeur. Ce corps doit en particulier protéger les joyaux de la Couronne, exposés dans la tour de Wakefield. De la fonction carcérale ne subsistent que la dénomination de certaines tours et portes (tour Sanglante, porte des Traîtres), les instruments de torture, les tombeaux de quelques condamnés célèbres, comme Ann Boleyn et Thomas More. La Tour commande le site du premier pont, à présent remplacé par une construction du xixe siècle, et qui se dresse légèrement en aval du fleuve.

— Roland MARX

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Écrit par

  • : professeur à l'université de Paris-III-Sorbonne nouvelle

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  • LONDRES

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    La Tour, aux constructions sans cesse renforcées et complétées, protège un pont qui, à partir du xiie siècle, est de pierre.