Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

TOUTÂNKHAMON (XIVe s. av. J.-C.)

Questions sur la filiation de Toutânkhamon

Si certaines relations entre les membres des familles royales sont connues par des documents historiques, l'identité de diverses momies et leurs relations de parenté restent incertaines.

En ce qui concerne la lignée paternelle de Toutânkhamon, plusieurs hypothèses furent avancées avec trois prétendants possibles : Amenhotep III (1388-1351 av. J.-C.), Aménophis IV-Akhenaton (1351-1334 avant J.-C.) ou un autre roi moins connu et cité dans quelques ouvrages, Smenkhkarê (premier gendre d'Akhenaton, possible pharaon en 1345 av. J.-C.). Pour de nombreux égyptologues, le père de Toutânkhamon serait à chercher du côté de la tombe KV 55, découverte par Edward R. Ayrton en 1907. L'identité de cette momie fit l'objet de nombreux débats, les inscriptions semblant avoir été volontairement effacées et souvent contradictoires. Certaines épithètes royales du cercueil montraient une relation avec Akhenaton. Cependant, les radiographies de la momie, très endommagée (seul le squelette étant conservé), réalisées à l'époque suggéraient un individu d'une vingtaine d'années, donc trop jeune pour un règne de dix-sept ans comme celui d'Akhenaton.

Quant à la lignée maternelle, elle dépend du père. Si Amenhotep III est le père de Toutânkhamon, sa mère doit être la reine Tiyi, si c'est Smenkhkarê, elle peut être Merytaton. Mais si le père est Akhenaton, les mères possibles sont bien plus nombreuses : la belle Néfertiti, première épouse, Kiya, deuxième épouse, ou une autre femme de sang royal, par exemple une des sœurs d'Akhenaton (Nebetah, Baketaton...) ou une des filles qu'il eut avec Néfertiti (Makhétaton, Meritaton, Ânkhesenpaamon...).

En ce qui concerne l'épouse du jeune Toutânkhamon, les spéculations sont toutes aussi nombreuses, mais la candidate la plus probable reste Ânkhesenpaamon, troisième fille d'Akhenaton et de Néfertiti.

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : maître de conférences au Muséum national d'histoire naturelle, Paris

Classification

Autres références

  • VALLÉE DES ROIS

    • Écrit par
    • 932 mots
    • 8 médias

    À partir de la XVIIIe dynastie, le lieu de sépulture des pharaons se trouve séparé de leur lieu de culte ; celui-ci prend place désormais dans les « temples de millions d'années », une expression apparue dans les textes égyptiens dès la fin du Moyen Empire pour désigner un type de sanctuaire...