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TOUX

Réflexe expiratoire bref et intense qui chasse brusquement l'air des voies respiratoires supérieures. La toux peut être déclenchée notamment par des excitations touchant les muqueuses du larynx, de la trachée, des bronches ou même des bronchioles. On décrit des zones tussigènes plus spécialisées (espace aryténoïdien, bifurcation trachéale, plèvre). De plus, toutes les afférences sensitives du pneumogastrique peuvent provoquer la toux. Celle-ci a normalement pour effet d'expulser les poussières, corps étranger, mucosités ou excrétats mucopurulents vers l'orifice buccal. Certains sujets, toutefois, au lieu de cracher pour éliminer les matières expulsées ont l'habitude de déglutir celles-ci. La sonorité de la toux est parfois pathognomonique : toux asthmatiforme, toux coqueluchoïde, toux rauque des laryngites, toux étouffée du croup. Selon les caractères de l'expectoration, la toux est dite sèche ou grasse. Selon le rythme et l'intensité des efforts qu'elle entraîne, la toux est soit un simple indice révélant quelque anomalie des fonctions ventilatoires, soit un symptôme qu'il faut traiter pour son retentissement propre sur l'état général et le psychisme du malade. Certaines toux spasmodiques, émétisantes (coqueluche), dyspnéisantes ou asphyxiantes sont véritablement épuisantes, voire dramatiques (toux syncopale : ictus laryngé).

Si donc le médecin s'efforce de respecter les toux aboutissant à une expectoration qui soulage le malade en libérant les voies respiratoires obstruées, il doit, en revanche, tenter de juguler les toux « nerveuses », « improductives » ou accompagnées d'hémorragies. Les opiacés et la codéine sont les antitussifs par excellence, mais leur action dépressive sur les centres respiratoires les rend dangereux et on préfère souvent employer des antihistaminiques comme l'alimémazine.

— Didier LAVERGNE

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