HAPPISBURGH TRACES DE PAS D'
Les empreintes de pas : des informations précieuses
La préservation d’empreintes de pas est exceptionnelle. Elle demande des conditions très particulières, telles qu’un enfouissement et une fossilisation très rapides avec un recouvrement des traces par des sédiments qui se sont déposés en eau calme.
La découverte d’empreintes de pas est essentielle, car elle donne accès à des informations concernant l’aspect des parties molles d’organismes qui ne se sont que très exceptionnellement conservées. Les hominidés sont généralement décrits à partir de rares fragments osseux préservés. Ces traces de pas apportent par exemple des informations sur la taille et la posture, donc le sexe, et le type de bipédie. Si elles sont en assez grand nombre et organisées en piste sur une longue distance, elles indiquent le nombre d’individus et la direction de leur déplacement.
Les plus anciennes traces connues à ce jour ont été découvertes en 1978 à Laetoli en Tanzanie (Afrique de l’Est) et sont datées de 3,8 à 3,5 Ma. Elles sont attribuées à Australopithecusafarensis. Deux autres sites africains (Koobi Fora et Ileret au Kenya) ont livré des empreintes de pas d’Homo erectus ou de Paranthropusboisei mêlées à celles d’animaux au bord du lac Turkana (Kenya) vers 1,5 Ma. En Europe, avant la mise au jour des traces d’Happisburgh, les plus anciennes empreintes de pas étaient celles du site de Roccamonfina, dans le sud de l’Italie, découvertes en 2003, préservées dans des roches volcaniques et âgées de quelque 350 000 ans seulement.
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Écrit par
- Marie-Hélène MONCEL : directeur de recherche au CNRS
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Médias