TRAPPIST-1, système planétaire
Découverte du système planétaire de Trappist-1
Installé sur le site de l’Observatoire européen austral (European Southern Observatory ou ESO) à La Silla, au Chili, le télescope Trappist a enregistré à la fin de l’année 2015 les transits d’au moins trois exoplanètes telluriques en orbite autour de la naine ultrafroide 2MASS J23062928-0502285. Dans un article publié dans la revue anglaise Nature en mai 2016, Michaël Gillon et ses collaborateurs présentent ce nouveau système planétaire dans lequel deux planètes (la plus proche de l’étoile étant nommée « b » et l’autre « c ») sont bien identifiées tandis qu’au moins une autre planète est responsable de transits dont la périodicité n’est alors pas établie. Comme le veut la tradition, l’étoile hôte est renommée Trappist-1.
Afin de déterminer la période orbitale de cette troisième planète et d’en rechercher d’autres, la NASA accorde exceptionnellement vingt jours d’observation continue avec le télescope spatial infrarouge Spitzer. Obtenues en automne 2016, les données de Spitzer conduisent à une nouvelle publication dans Nature en février 2017. Elles révèlent un total de trente-quatre transits répartis en six périodes différentes, ce qui implique l’existence de quatre planètes supplémentaires (d, e, f et g) en plus des deux connues. Toutes ont une taille comparable à celle de la Terre (rayon compris entre 0,79 et 1,15 RTerre). Les données montrent aussi le transit isolé d’une septième planète (h), la plus petite (rayon de 0,78 RTerre) et la plus lointaine, dont la période sera prédite théoriquement et confirmée en 2017 grâce au télescope spatial Kepler.
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Écrit par
- Franck SELSIS : directeur de recherche au CNRS, laboratoire d'astrophysique de Bordeaux (CNRS - université de Bordeaux)
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Médias