TRINITÉ-ET-TOBAGO ou TRINIDAD ET TOBAGO
Nom officiel | République de Trinité-et-Tobago (TT) |
Chef de l'État | Paula-Mae Weekes (depuis le 19 mars 2018) |
Chef du gouvernement | Keith Rowley (depuis le 9 septembre 2015) |
Capitale | Port of Spain |
Langue officielle | Anglais |
Unité monétaire | Dollar de Trinité-et-Tobago (TTD) |
Population (estim.) |
1 368 000 (2024) |
Superficie |
5 128 km²
|
Les îles de la Trinité (Trinidad en anglais, 4 828 km2, y compris plusieurs îlots situés au large du Venezuela) et de Tobago (300 km2), réunies depuis 1889 sous une même administration coloniale obtinrent l'indépendance en 1962 au sein du Commonwealth sous le nom de Trinité-et-Tobago. Peuplé de manière cosmopolite, cet État des Caraïbes – capitale Port of Spain – a fondé sa prospérité économique sur sa production pétrolière et ses réserves de gaz naturel.
Le peuplement amérindien
Les investigations géophysiques, archéologiques et linguistiques commencent à répondre aux questions que soulèvent la préhistoire et la protohistoire de la Trinité et de Tobago. On a longtemps débattu – sans arguments décisifs – sur la complexité du panorama ethno-historique de la Trinité des aborigènes dont l'insularité remonte à — 8 000 et qui a été soudée jusqu'à — 11 000 au continent sud-américain. Que ce soit à propos du peuplement, des migrations, de la structure sociale, démographique, culturelle et religieuse, de l'agriculture, de la guerre et de la répartition ethnique, les thèses s'affrontent et se contredisent. La découverte de quatre sites d'occupation appartenant à la période dite archaïque (Banwari I et II, Saint John I et II), dont l'un remonte à — 5 000, permet d'éclairer les débuts du peuplement de la Trinité. On a trouvé dans l'un de ces sites un squelette en parfait état, daté de — 3 400 (le plus ancien de l'aire des Caraïbes) et l'étude comparative prouve l'existence de liaisons économiques et sociales avec plusieurs foyers sud-américains : les Andes, l'Orénoque, les Guyanes, l'Amazonie et le Brésil du Nord-Est. Plusieurs ethnies amérindiennes appartenant au groupe linguistique des Caraïbes (Yao, Nepuyo, Carinepagoto) ou des Arawaks (Lokono, Warao, Shebayo ou Salvaio) s'étaient établies à la Trinité et à Tobago. La population globale de la Trinité comptait entre 50 000 et 100 000 individus. On recensait en 1593 plus de 35 000 de ces Amérindiens, dont environ 7 000 adultes. Toutes ces ethnies pratiquaient une agriculture à base de manioc et de racines et complétaient leur alimentation par les produits de la pêche. Elles avaient hérité une expérience agraire de leurs correspondants ethniques des Guyanes et étaient parvenues à une parfaite maîtrise des vents et des courants, à une grande pratique de la navigation océanique. La Trinité et Tobago ont été marquées de façon indélébile par la permanence amérindienne.
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Écrit par
- Oruno D. LARA : professeur d'histoire, directeur du Centre de recherches Caraïbes-Amériques
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
Classification
Médias
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