- 1. Le national-socialisme et la conquête du pouvoir
- 2. Mise en place et consolidation du nouveau régime (1933-1936)
- 3. Réarmement et système d'alliances
- 4. Vers la guerre
- 5. Des victoires éclairs à l'effondrement
- 6. Le système concentrationnaire et l'antisémitisme
- 7. Les résistances
- 8. Jugements et problématique
- 9. Bibliographie
TROISIÈME REICH (1933-1945)
Des victoires éclairs à l'effondrement
De 1939 à 1942, l'armée allemande remporta sur tous les fronts une série de victoires dont quelques-unes furent foudroyantes. De création récente, la Wehrmacht était une armée dotée de cadres jeunes, fortement mécanisée, pourvue d'un matériel moderne (chars, avions en piqué ou Stukas) qui écrasa des adversaires souvent mal préparés.
La Pologne fut battue en moins de trois semaines. Au printemps suivant, la France subit le même sort. En avril 1941, la Wehrmacht conquit la Yougoslavie et la Grèce, tandis que l'Afrikakorps allait appuyer en Afrique du Nord les troupes italiennes.
Après chaque victoire la diplomatie nationale-socialiste tentait de neutraliser ses adversaires en proposant des pourparlers de paix. Cependant, au cours de l'été et de l'automne de 1940, l'aviation allemande subit un premier échec. Elle ne réussit pas à s'assurer la suprématie aérienne dans le ciel d'Angleterre, ce qui obligea les dirigeants nazis à renoncer à leurs plans de débarquement.
Le 22 juin 1941, le IIIe Reich, qui disposait désormais du potentiel économique de territoires peuplés de 290 millions d'habitants, attaqua l'Union soviétique. Sur ce front également, les premiers succès furent rapides : en quelques mois, les forces allemandes étaient devant Moscou, mais elles furent stoppées par une contre-offensive de l'armée soviétique.
Au printemps de 1942, une nouvelle offensive conduisit les armées allemandes, qui encerclaient Leningrad au nord, jusque sur la Volga et dans le massif du Caucase au sud. Pas un pays en Europe continentale, Suède, Suisse et Portugal exceptés, qui ne fût le vassal ou l'allié de l'Allemagne hitlérienne. Le IIIe Reich étendait alors sa domination des Pyrénées et de la Crète au cap Nord, de la Volga à la Bretagne.
L'année 1942 constitue un tournant de la guerre. Le 8 novembre 1942, les forces anglo-américaines débarquent au Maroc et en Algérie (en mai 1943 les armées germano-italiennes sont chassées d'Afrique), mais surtout la Wehrmacht subit, dans l'hiver 1942-1943, son premier désastre : la VIe armée allemande est encerclée et détruite à Stalingrad.
À partir de ce moment se succèdent à l'est une série d'offensives qui permettent à l'armée soviétique de reconquérir rapidement le terrain perdu. À l'ouest, tandis que l'Italie mussolinienne s'effondre après le débarquement anglo-américain en Sicile, un second front s'ouvre en France le 6 juin 1944. Faisant retraite à l'est et à l'ouest, les armées hitlériennes, battues sur tous les fronts, se replient sur l'Allemagne que les Alliés envahissent. Les forces armées nationales-socialistes finissent par capituler le 8 mai 1945. Le IIIe Reich a cessé ce jour-là d'exister.
Le bilan chiffré de la guerre voulue et perdue par le régime national-socialiste est le suivant : 55 millions de morts, 35 millions de blessés (20 millions de victimes en Union soviétique, 6 millions en Pologne, près de 2 millions en Yougoslavie, 600 000 en France). En Allemagne même on évalue à 4 millions le nombre des tués du fait des opérations de guerre et à 410 000 celui des victimes civiles des bombardements aériens. La répression s'est soldée par l'exécution de 200 000 Allemands (civils et militaires).
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Écrit par
- Gilbert BADIA : chargé d'enseignement à l'université de Paris-VIII
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