TROU DANS LA COUCHE D'OZONE
L'ozone (O3) situé dans la stratosphère joue un rôle protecteur en absorbant les rayons ultraviolets. Une diminution de sa teneur a pour conséquence d'augmenter le bombardement de la surface terrestre par les U.V., ce qui a des effets néfastes sur tous les êtres vivants.
En 1974, Mario Molina et Franck Sherwood Rowland démontrent que les chlorofluorocarbures (CFC) produits par les activités humaines depuis les années 1920 (gaz réfrigérants et gaz propulseurs dans les aérosols) peuvent détruire l'ozone stratosphérique ; leurs travaux n'emportent pas l'adhésion de tous.
Ce sont les mesures effectuées en 1985 par Joseph Farman et ses collaborateurs à la station britannique de Halley Bay en Antarctique qui font prendre conscience de l'ampleur du problème : plus de la moitié de l'ozone stratosphérique disparaît au-dessus de l'Antarctique au cours du printemps austral. Ces mesures sont confirmées, notamment, par le spectrophotomètre spatial T.O.M.S. de la N.A.S.A. On constate également une raréfaction de l'ozone aux latitudes moyennes et septentrionales.
Toutes ces données sont suffisamment convaincantes pour aboutir en septembre 1987 à la signature par quarante-trois pays du protocole de Montréal qui prévoit une réduction progressive de la production des CFC (ainsi que des autres substances produites par les activités humaines, également responsables de la raréfaction de l'ozone stratosphérique).
Les bénéfices du protocole de Montréal se feront attendre certainement quelques décennies, car les CFC ont une durée de vie extrêmement longue. La destruction de l'ozone au-dessus de l'Antarctique, qui avait atteint en 2000 une superficie record de 28 millions de kilomètres carrés, était à peine moins faible en 2001.
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Écrit par
- Florence DANIEL : docteure en sciences de la Terre
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Média
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