TROUBLES DES CONDUITES ALIMENTAIRES
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Conclusion
Depuis les années 1970, les connaissances sur les TCA ont notablement progressé. On en connaît désormais mieux les différents syndromes cliniques, et la recherche a mis en évidence divers mécanismes biologiques, psychologiques et environnementaux impliqués dans le développement de ces troubles. On comprend également mieux comment la malnutrition et les comportements alimentaires pathologiques provoquent eux-mêmes une cascade de réactions pathophysiologiques qui renforcent les traits psychologiques et cognitifs sous-jacents et perpétuent les troubles. Plusieurs types de traitements ont été conceptualisés et rigoureusement testés, démontrant une efficacité qui demeure partielle.
Malgré ces avancées, les TCA restent une pathologie insuffisamment détectée. Le recours aux soins est souvent tardif, alors que, face au risque de chronicité et au pronostic potentiellement très défavorable, une prise en charge précoce et multidisciplinaire est le meilleur atout. En France, la Fédération française anorexie boulimie (FFAB) s’attache à promouvoir les actions de prévention, de dépistage précoce et d’organisation des filières de soins à l’intention des personnes souffrant de TCA. Sur le plan international, des travaux de recherche devront porter sur les facteurs psychologiques et biologiques pouvant expliquer la variabilité interindividuelle de la sévérité et de la persistance des TCA, et potentiellement conduire à de nouveaux traitements.
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Écrit par
- Martine FLAMENT : psychiatre, professeure adjointe à l'université d'Ottawa, Ontario (Canada), ex-chercheuse à l'Inserm, Paris
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Médias